Qu'on vous expose le contexte.
En 1984, le National Geographic met en couverture le visage de Sharbat Gula, une jeune afghane de treize ans, immortalisée dans le camp de réfugié deNasir Bagh (Pakistan) par l'objectif affuté de Steve McCurry. Son village, son berceau, était alors ravagé par les bombes. Son pays natal, lui, était aux mains des soviétiques. Par la suite, cette photo a fait le tour du monde, jusqu'à devenir un des clichés emblématique de McCurry.
Hier, sur son compte Instagram, le photographe nous apprenait tristement l'arrestation de Sharbat Gula par les forces de l'ordre pakistanaises pour détention de faux papiers.
Dans un commentaire, le photographe expliquait : " Il y a deux heures, j'ai appris grâce à une amie à Peshawar (Pakistan), que Sharbat Gula avait été arrêtée. Nous faisons tout notre possible en contactant nos amis et collègues présents sur place. Je me suis engagé à faire et tout ce qui est possible pour fournir un soutien juridique et financier, à elle et à sa famille. Je proteste contre cette réaction des autorités dans les termes les plus forts possibles. Elle a souffert durant toute sa vie, et son arrestation est une énorme violation de ses droits humains. "
Aujourd'hui, Steve McCurry s'est à nouveau exprimé précisant que Sharbat Gula était devenue à travers toutes ces années le " symbole " des réfugiés, et s'était efforcée, en tant que veuve, d'élever seule ses quatre enfants. Il poursuit : " Elle représente toutes les femmes et tous les hommes courageux qui endureront de nombreuses souffrances et difficultés pour protéger la chose la plus précieuse qu'ils aient : leurs enfants. Durant les dernières heures, nous avons contacté les plus importants avocats pakistanais, spécialisés dans les droits de l'Homme, afin de s'occuper de son cas. Nous exhortons la communauté internationale à parler ouvertement du cas de Sharbat Gula mais aussi des millions d'autres, qui ont simplement besoin d'un endroit ou vivre sans peur. "
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