Soyez imprudents les enfants, Véronique Ovaldé

Par Fannybleichner

Je suis fidèle à Véronique Ovaldé depuis 2008. Je l’avais alors découverte à travers Le sommeil des poissons qui m’avait vraiment conquise. Depuis j’ai toujours plaisir à découvrir ses nouveaux romans avec ce qu’ils offrent d’exotisme et pour la force de leurs personnages féminins souvent jeunes.

Soyez imprudents les enfants ne fait pas exception à la règle. Cette fois l’héroïne c’est Atanasia Bartolome. Une jeune fille de 13 ans qui vivote une adolescence ennuyeuse en Espagne. Jusqu’au jour où elle découvre le travail d’un artiste qui la bouleverse : Roberto Diaz Uribe. Elle apprendra par hasard qu’il ne lui est pas tout à fait étranger et va tout faire pour en apprendre plus sur ce peintre que l’on dit isolé sur une île mystérieuse. Cette recherche sera aussi pour Atanasia une façon aussi d’en apprendre plus sur elle, sur sa famille. Cette quête la mènera à Paris, mais la fera aussi revenir en Espagne, en déroulant le fil de son enquête elle sera amenée à repenser la géométrie de sa famille mais aussi à faire de puissantes rencontres.

Un beau roman initiatique qui fait voyager et qui mêle la gourmandise du farfelu à la poésie de l’écriture. Véronique Ovaldé y traite, je trouve, avec subtilité la complexité des liens familiaux, des non-dits et de l’évolution de ces relations. C’est aussi un véritable plaisir de lire entre les lignes l’éclosion d’Atanasia, dont on sent véritablement l’épaisseur du caractère malgré ses côtés plutôt taciturnes.