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Si le profil, la santé ou le business-model de ces entreprises sont évidemment disparates, l’univers d’investissement des smid-caps semble se prêter plus facilement à la génération de valeur. « Cet univers d’investissement compte beaucoup d’entreprises évoluant dans des secteurs de niche, capables d’imposer du pricing power grâce à leur savoir-faire industriel, leurs produits exclusifs ou leurs innovations. Ces caractéristiques sont des gages de visibilité sur la croissance bénéficiaire de l’entreprise » explique Charles Anniss. C’est notamment le cas dans les secteurs manufacturier, des services technologiques ou de la santé, en Suède ou en Allemagne, où le tissu des petites et moyennes entreprises est dense. « Nous pensons qu’il existe un momentum sur les résultats des smid-caps européennes en 2016 et 2017. Leur croissance devrait être dans l’ensemble supérieure à celle des grandes capitalisations, dont les résultats sont plus impactés par les difficultés du secteur bancaire » ajoute-t-il. Quelques écueils sont toutefois à éviter. Plus que dans d’autres compartiments des marchés actions, la sélectivité des titres reste précieuse. « C’est un univers particulièrement réservé aux stock-pickers, car plus qu’ailleurs la liquidité et la volatilité peuvent représenter des obstacles. Une approche titre par titre permet d’éviter la dispersion des performances ». Pour ce faire, l’équipe d’UBP concentre son analyse sur les catalyseurs intrinsèques et exogènes des entreprises : d’un côté, la qualité du bilan de la société et de ses cashflows, de sa structure opérationnelle, de son management, sa culture d’entreprise ou encore sa capacité à structurer ses coûts, de l’autre, des critères relatifs à son environnement économique et sectoriel.
En termes de choix d’investissement, l’équipe cible aujourd’hui non seulement des entreprises dont la croissance est stable et visible (elles constituent environ 65% de l’exposition aux smid-caps dans les portefeuilles d’UBP), mais aussi des entreprises dont les résultats sont en forte progression après une phase de retournement, de restructuration ou d’évolution de leur business-model. Ces dernières peuvent afficher des points d’entrée intéressants en bourse. Historiquement, Charles Anniss a toujours détenu entre 50 et 60 positions, conservées entre 24 et 36 mois, dans son portefeuille petites et moyennes capitalisations.
« En ce moment, nous sommes particulièrement attentifs aux marchés français, irlandais ou espagnol, que nous jugeons intéressants » détaille-t-il. « Nous identifions quelques opportunités. Les compagnies faisant l’objet d’opérations de M&A – c’est notamment le cas dans les secteurs des services aux entreprises ou de la logistique – sont susceptibles de bénéficier d’une appréciation en bourse. Nous apprécions aussi les sociétés du secteur de la santé, en mesure de tirer parti de grandes tendances démographiques comme le vieillissement de la population, ou issues d’industries en mutation, du secteur technologique, capables de bénéficier d’évolutions disruptives » conclut Charles Anniss. Au sein des portefeuilles actions européennes de l’UBP, l’exposition aux smid-caps représentait ces dernières années entre 16 et 25%. Cette pondération devrait être augmentée dans les semaines à venir.