J’ai eu la chance de découvrir After Marianne bien avant la sortie le 14 octobre 2016 de leur premier EP « It’s a Wonderful Place To Be (over) ». Comme je vous l’avais expliqué dans mon live report, ce fut un gros coup de coeur. Depuis j’écoute cet album en boucle en attendant de les revoir sur scène le 16 novembre au Silencio.
Profitant de leur passage promo à Paris, j’ai eu la chance de pouvoir les rencontrer :
Pourquoi After Marianne ?
C’est un mélange de 2 titres de chansons que j’aimais beaucoup qui sont « After the Storm » de Mumford and Sons et « Marianne’s son » de First Aid Kit. Ce sont deux belles chansons avec de très beaux textes. On trouvait qu’After Marianne donnait quelque chose d’assez joli et de mélancolique qui correspondait à notre musique.
Je dois vous avouer que j’adore le titre de votre EP « It’s a Wonderful Place to be (over) »
Ça fait plaisir, d’ailleurs les vrais comprendront. Comme tu l’as remarqué, tout est accès autour de l’espace, car c’est un point commun qui nous fascine et nous inspire beaucoup avec cette notion d’infini et d’immensité. On s’est amusé à fouiller dans les banques de sons de la Nasa des missions Apollo et nous sommes tombés sur le sample incroyable de cet astronaute qui découvre la terre depuis l’espace. On ne voulait pas mettre un morceau en titre de l’album, mais dès que l’on a posé ce sample sur « Space » pour finir l’album, il nous est apparu comme une évidence que ce serait le titre de l’EP. Au final c’est un titre très lumineux pour illustrer des chansons assez mélancoliques.
Je me souviens de ma première écoute de l’album, je trouvais l’ensemble très cohérent, mais lorsque j’ai entendu ce sample, j’ai soudainement pris conscience de tout l’univers qui se cachait derrière, c’était une très belle surprise.
C’est d’ailleurs pour ça que même sur scène, on termine par ce morceau. L’album parle beaucoup de la fin de vie, il est assez mélancolique, mais le titre résume parfaitement l’état d’esprit dans lequel on a voulu aborder ce thème.
Comment vous êtes-vous rencontré ?
C’est d’abord Mathilda qui avait ce projet en solo. On s’est ensuite rencontré et on a développé le projet à deux, puis quelques copains de Kid Wise sont venus se greffer au projet.
En vous voyant sur scène, j’ai eu le sentiment que le groupe avait un grand respect pour le son et la mélodie.
Tout à fait, nous sommes assez rétro dans notre manière de produire. On bosse énormément le son, c’est un instrument à part entière pour nous. Je pense que l’on s’est tous bien trouvé, car chacun a des influences différentes et apporte quelque chose de complémentaire qui forme un tout cohérent et homogène. On essaie d’avoir un son dans lequel toutes les fréquences pourront être représentées par moment. Du coup, même lorsque c’est très fort, ce n’est jamais agressif, car tout est bien comblé, des basses jusqu’aux aigus. Aussi bien sur l’album, la scène et la scénographie, on souhaite vraiment offrir une expérience assez globale qui sorte le public de son quotidien.
Est ça tient la route sur un format long ?
Maintenant, on a un set de 50 minutes avec de nouveaux morceaux, dont un en français d’ailleurs. C’est quelque chose auquel on pense vraiment, y’a des esprits différents dans les nouveaux morceaux, ça accélère un peu le set. Les morceaux ne sont pas forcément plus rapides, mais différents dans les hauteurs et les sources. Ça surprend et apporte quelque chose en plus.
Vous êtes encore un jeune groupe, mais meilleur et pire souvenir sur scène ?
Le pire c’était au réservoir, puisque j’étais aux urgences juste avant de monter sur scène, d’ailleurs je n’ai même pas fait les balances. Je me suis pris une bouteille de sirop de menthe sur la tête. On jouait à Rennes la veille et une dame avait fait du sirop de menthe maison dans une énorme bouteille en verre. On l’avait posé dans les petits filets situés au niveau du plafond du van, sauf qu’au premier coup de frein la bouteille m’est tombée dessus et m’a complètement assommée. J’étais donc sous sédatifs pendant ce concert, c’était pas génial. Le meilleur s’était surement au Bruxelles Summer Festival, c’était notre première date hors France et c’était vraiment génial, nous avons reçu un très bel accueil.
C’est pas trop difficile de faire des dates avant la sortie de l’album ?
C’est un challenge de réussir à capter l’attention des gens, mais au final t’as moins de pression. On fait souvent des premières parties donc si la salle n’est pas encore remplie, ce n’est pas trop grave, on sait qu’ils ne viennent pas pour nous à la base. Par contre, c’est super beau quand à la fin du concert t’as des gens qui viennent de faire de bons retours alors qu’ils ne te connaissaient 1h plus tôt. Après c’est toujours mieux lorsque le public connaît ta musique et interagit avec toi.
Vous avez d’autres projets en préparation ?
On va faire la musique d’un film. Ce sera un premier long métrage produit par Philippe Lioret, le réalisateur de « Je vais bien ne t’en fais pas ». C’est un beau projet, car on réalise l’ensemble de la bande originale.
Vous êtes indépendant ?
On n’a pas de label. On a discuté avec quelques-uns, il faut prendre le temps de réfléchir, car c’est une sacrée entreprise la musique, on n’a pas envie de se faire voler notre passion pour la musique indépendante ni de faire n’importe quoi. On a tout de même signé avec un petit label américain pour la sortie de l’album aux USA le 25 novembre. Le feat avec Julien Doré ne servira à rien là-bas par contre.
Comment c’est passé cette collaboration justement ?
Quand tu fouilles dans sa musique en dehors de ces gros tubes, tu te rends compte qu’il a pas mal de points communs avec notre univers finalement, c’est assez aérien. C’est quelqu’un qui écrit vraiment très bien, je trouve souvent que sa place est juste dans les chansons, c’est pour ça qu’on l’a contacté. C’était super qu’il accepte de collaborer avec nous.
After Marianne sera en concert à Paris au Silencio le 16 novembre 2016.
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