Cope dans le pétrin apres avoir fait un four

Publié le 25 octobre 2016 par Fabianus


Les cours du cacao semblent baisser car la production s’améliore en Afrique de l’Ouest où les pluies étaient au rendez-vous. Le Brésil (grand producteur) se réjouit également de voir ses fèves en bonne santé. Les cours du blé est également en baisse sur le marché européen, en raison de la hausse de l’euro. L’ajustement monétaire vient en aide aux acheteurs français quelque peu préoccupés par la faible production française. En raison d’un printemps pluvieux, la France a subi, en moyenne, une chute de rendements céréaliers d’environ 30%. Pas de catastrophisme pour autant : les silos sont pleins et la farine ne devrait pas manquer. Aussi, le prix d’un petit pain devrait-il baisser ! Ce n’est pas vraiment le cas et on peut s’en désoler ! Mais tant de facteurs ne permettent pas au boulanger de baisser les prix à sa guise : la pression fiscale, les cotisations, sa propre rémunération, l’amortissement de son pétrin, de son four, l’accroissement du prix du Kwh (+55 % depuis 2000), du prix du gaz (+68% depuis 2000)… Autant de paramètres incontrôlables qui rendent impossible une baisse tendancielle du petit pain au chocolat quand bien même, depuis 1978 et la liberté des prix du pain, le boulanger aurait parfois envie de faire plaisir à Mr Copé et proposer le plaisir de la bouche à 15 centimes ! Ah oui, j’ai oublié de vous dire que ce billet n’a pris vie que par la faute du Maire de Meaux. Interrogé ce lundi matin par un auditeur d’Europe 1, Mr Copé a dû se prononcer sur ce qu’il savait du prix d’un petit pain au chocolat (mais à quoi est-on réduit ?) Le candidat à la primaire de droite a répondu : « aux alentours de 10 à 15 centimes ». En réalité, la viennoiserie se vend dix fois plus cher ! La méconnaissance d’une réalité économique de base a fait railler tous les réseaux sociaux qui n’ont que cela à faire : le tweeter qui aime en ses rets dévier noises, rit !
Encore un buzz qui ne va pas relever le niveau national ! Le cours du cacao en baisse Ne permettra pas que s’affaisse Le prix du pain au chocolat D’autres facteurs jouent d’un bon pas !
Les prix mondiaux du blé s’effondrent Sauf en notre pays de Fronde Où grognèrent les intempéries La météo tire-t-elle les prix ?
Pour une part, convenons-en ! Mais d’autres freins jouent pleinement Pour qu’un petit pain croustillant Au chocolat nous coûte autant.
Pour l’acquérir  quinze centimes Il adviendrait que l’on décime La clique des cotisations Qui plombe rémunérations
Car le boulanger doit verser Au nom de sa Sécurité Sociale des sommes sympathiques Et que dire des impôts toniques ?
Qu’ils soient d’Etat ou très locaux Ils obèrent les gains du boulot Et les ennuis s’en vont croissant S’ils ne sont pas réglés à temps.
En cette engeance, la TVA A 5.5 mène le combat Chacun la paie, pauvre ou nanti Elle se camoufle dans le prix !
Pour baisser encore le tarif Le boulanger contributif A l’éclosion des déflations Devrait baisser les prétentions
Travailler pour un demi-SMIC Dans une intensité rythmique En se dispensant des congés Des fériés, des mises à l’arrêt
Sans le secours d’un apprenti Toujours coûteux, à ce qu’on dit Il devrait mener, en paix, train D’économies et sans le vain !
Sans le vain combat des efforts Qui lui ferait quitter le port Faudrait accrocher la santé Au fil des productivités
Travailler plus et gagner moins Pour aboutir, enfin, enfin Au petit pain au chocolat Bradé, en veux-tu ? En voilà !
C’est le challenge à relever Pour donner à Mr Copé Raison dans ses affirmations Et saper toute humiliation !