C’est indéniable : Tal a une voix atypique. Le genre de voix qui s’avère à la fois une bénédiction et une malédiction, parce qu’on l’aime ou on la déteste. En ce qui me concerne, j’ai toujours trouvé qu’elle se prêtait particulièrement bien à l’acoustique, la langue de Shakespeare (et en hébreu parce que c’est l’une de mes étranges obsessions – écoutez sa reprise de Makom Ledeaga avec sa maman) et le reggae (et ses déclinaisons). J’ai donc toujours secrètement espéré qu’elle embrasse un jour l’une de ces trois directions… et j’ai obtenu réponse à mes prières ! En effet, lorsque j’ai entendu le refrain en anglais d’Are We Awake, mon oreille s’est dressée telle celle d’un fennec !
« C’est la nature qui reprend ses droits », a expliqué Tal à propos du clip dans le magazine Musik Stars. Puis on découvre des sonorités ethniques et une esthétique travaillée dans des couleurs neutres rappelant la terre. Et l’on se dit que cette déclaration vaut sans doute également pour la chanteuse elle-même, qui semble retrouver ses racines avec ce troisième album éponyme dans les bacs le 28 octobre. Car en plus de (potentiellement) correspondre à mes attentes, cet opus s’annonce à l’image de la jeune femme qui se réjouit d’ailleurs d’avoir réussi à mêler ses origines et ses influences.
Il a fallu la bonne équipe (Ludovic Carquet, Therry Marie Louise, Ralph et Emmanuel Beaubrun, et Raphaël Herrerias – oui, si tu avais suivi l’unique saison française d’X-Factor, ce nom ne te laissera pas indifférent(e)). Et le temps. Et vous n’avez apparemment encore rien vu puisque l’album comprendra une reprise de Wynter Gordon (enfin ça oui, vous l’avez déjà vue), des samples du Jamaïcain Max Romeo, un featuring avec Fetty Wap et Cri du cœur, un morceau signé Tété. « Pour moi, Are We Awake, c’est peu la transition de ce que j’ai fait avant et de ce que je vais proposer. Je voulais pas trop choquer le public, du coup je le fais progressivement, a-t-elle prévenu sur NRJ. C’est pour ça que le deuxième single me ressemble un peu plus et le troisième sera encore un plus moi… Cet album-là, il vient vraiment de moi, de mes tripes, de mon âme. J’ai co-réalisé tout l’album avec mon équipe, c’est un travail qu’on a fait avec notre cœur et c’est l’essentiel. »
Et si le deuxième single Le temps qu’il faut a fini de me conquérir, j’ose même clamer attendre le projet avec impatience, tant celui-ci s’annonce comme le bon compromis pour les gens à cheval comme moi entre la pop mainstream et les musiques urbaines. Non, ce n’est pas mon petit doigt qui me l’a dit, mais ses deux récentes performances dans Planète Rap à l’antenne de Skyrock.
Belges et entichés ? À vos agendas car Tal vous donne rendez-vous le 20 avril au Palais des Beaux-Arts de Charleroi et le 22 avril au Forum de Liège.