Trump menace aurait suffit. Ça le résume en 2 mots.
Lors du dernier débat, mercredi dernier, Donald Trump a paru en contrôle de lui-même, succinct, voire même préparé.
On est si habitué d'entendre des absurdités de la bouche de Trump que lorsqu'il a parlé d'avortement au 9ème mois de grossesse, à peu près personne n'a relevé l'ignorance crasse de celui qui parlait.
Ceci a été ce qui a le plus retenu l'attention du dernier débat, le meilleur des trois à ce que l'on dit, c'est aussi ce que l'on garde en mémoire, 4 jours plus tard, et comme Trump en a remis le lendemain sur le sujet, c'est aussi ce que l'on se rappellera dans les deux prochaines semaines en pensant à ce débat.
On s'en rappellera pour une bonne raison, parce qu'avant aujourd'hui, ne pas reconnaître le résultat d'un vote démocratique, c'était impensable.
Et ça le reste.
Si Al Gore n'avait pas concédé la victoire à W. Bush en 2000, malgré les évidentes tricheries, les États-Unis d'Amérique ne fonctionneraient ni unis, ni en démocratie aujourd'hui. Si la position de Trump devient maintenant la norme, c'est-à-dire que si les futurs candidats perdants refusent de respecter le vote populaire démocratique, l'Amérique sombrera dans le chaos absolu. Ce sera la mort de la démocratie d'Amérique, démocraties qui ont toujours besoin de légitimité populaire pour survivre. Si des acteurs importants, comme un candidat présidentiel, ne respectent en rien ce qui a été choisi démocratiquement, le système s'effondrera.
La guerre civile sera toujours une menace latente. Et dans un pays où tout le monde est armé jusqu'aux dents...
La bonne nouvelle est que les gens sont plus intelligents qu'on le pense et ce choix de ne pas reconnaître la défaite devrait assurer la fin de Trump, le détruire politiquement. Probablement plus encore que le scandale d'attouchements sexuels.
Mike Pence, son propre co-listier, et pas mal tous les Républicains, outre Trump, ont confirmé dès le lendemain qu'ils reconnaîtraient le résultat des élections advenant une défaite et concéderait la victoire à Hillary Clinton. Sean Spicer du Republican National Committee aussi. Laura Ingraham, animatrice radio/télé et importante voix Républicaine, aussi.
Ce n'est pas un choix. C'est comme ça.
C'est comme l'issue d'un match sportif où il n'existe pas de verdict nul.
Il y aura un gagnant et un perdant. It's the rule of the game.
La vraie perdante dans tout ça, c'est la politique elle-même. On oublie qu'Hillary Clinton est très loin d'être parfaite. Toutes les odeurs dans l'utilisation des courriels personnels et dans la louche et suspecte Clinton Foundation puent et Donald Trump est trop politiquement incompétent pour la mettre K.O. comme un réel adversaire professionnel serait capable de le faire avec ces deux simples patates chaudes.
Donald a offert la corde avec laquelle il sera bientôt pendu, on l'espère.
Pendaison pleine d'allégresse on le souhaite aussi.
Toute balle de fusil sur les tablettes du Wall-Mart et pas ailleurs.