Le temps file. Voir un enfant grandir accélère le temps mais je ne suis pas contre.
*source Moma, détail d'une peinture d'Eric ISENBURGER
J'ai aimé ces dernières années, j'ai aimé pouvoir affronter les obstacles un par un sans être prise à la gorge, reconnaissante de ces laps de temps plus sereins. Je n'ai presque plus 40 ans et je me reconnais un peu, enfin. Je voulais devenir adulte, seul rêve d'enfant. J'y suis, j'y reste. Si heureuse de pouvoir être une amie, une amante, une maman, une référente.
Prendre des rides. Si possible pas celles de l'amertume mais je prends toutes les autres même celle du lion, parce qu'avoir des responsabilités demande d'être présente, consciente voire inquiète.Je prends aussi les cheveux blancs. Plus de 41 mais pas encore sur toute la chevelure. Je prends, je les veux, je veux vieillir parce que je sais maintenant par quel bout prendre la vie, un pas à la fois.Je ne suis toujours pas sur la voie d'une métamorphose, la chrysalide s'est ouverte trop tôt sans offrir le beau papillon que j'aurais aimé être. Mais je suis moins exigeante. Je n'ai pas besoin de me transcender... ou au moins le chemin pour me découvrir est, en soi, une bonne quête.
J'ai 41 ans! Et quand je vois mes amies qui ont passé 50 ans, si lumineuses, je me dis que si c'est pour leur ressembler, je prends!