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Hier je serais bien restée dans une poche de théâtre plus longtemps, dans la petite salle cabaret des Déchargeurs, pour écouter ressentir : "les hommes qui arrêtent de pleurer font la guerre" pour un seul en scène : Par cœur avec et d'Arnaud Arbessier et d'Hugo et de Ferré et de l'ecclésiaste... Et au fait on dit Ferré comme les ferrets de la reine ou Fairé comme faire et...?A la fin toutes les coutures de notre cœur semblaient re-tenir... Au théâtre quand il y a un échange intime avec chaque spectateur qui comprend enfin pourquoi il est là, pourquoi il aime le théâtre, c'est bien. Parce que Arnaud Arbessier a l'élégance de se présenter et on voit bien qu'il sait tout faire... de "l'art dramatique" et puis il nous dit simplement sa révolte, et puis "avec le temps" comment il a pensé à son père comédien du français capable d'apprendre, de jouer, de remplacer au pied levé n'importe quel rôle du répertoire. Parce qu'au français c.-à-d. à la Comédie Française, il y avait une tradition : l'apprentissage de tous les textes du répertoire pour remplacer dans le monde entier en tournée le moindre défaillant, pour représenter la culture française au kilomètre, un peu comme les chanteurs d'opéra. Lui n'a rien de ce passé ampoulé et plein de rivalité, il est seul pour nous prendre la main et nous dire à quel point ils font du chemin, les textes appris par coeur, quand on les ré-offre à quelqu'un, ils commencent à vivre dans l'espace-temps avec des formules magiques retrouvées pour tous enfin nous comprendre. Il nous confie à quel point il aime ça être en scène pour faire du théâtre, il nous sort la culture, les poèmes de la vitrine... "Il y a un temps pour tout, il y a un temps pour planter, il y a un temps pour arracher ce qu'on a planté....."
Ah je ne vous ai pas dit c'est tous les vendredis à 19h30
du 9 sep 2016 au 16 déc 2016http://www.lesdechargeurs.fr/et ce serait bien que ce spectacle sème des petits cailloux plutôt que des miettes de pain pour qu'on le suive et qu'il soit joué dans d'autres salles plus grandes, comme le Paradis au Lucernaire.