Le dispositif mis en place (par Kabu.com, accompagnée par l'équipe d'innovation de Mitsubishi) consiste en deux composantes complémentaires : une plate-forme d'émission de monnaie virtuelle, Zerobill-Core, et un porte-monnaie mobile, Z-Wallet. Le socle de base repose sur une « blockchain » et un environnement de « smart contracts », destiné à prendre en charge les conditions de génération et de conversion de la crypto-devise que porte le système (baptisée « Ooiri », dans cette implémentation).
De son côté, le porte-monnaie virtuel permet à ses utilisateurs de collecter des « Ooiri » lorsqu'ils adoptent un comportement plus sain – par exemple en respectant leurs horaires de travail ou en marchent une certaine distance – dont les conditions pré-définies sont automatiquement vérifiées par l'application mobile. Les sommes accumulées, valorisées à un cours fixe, peuvent ensuite être dépensées, comme des yens, dans quelques commerces partenaires de l'opération ou bien échangées entre collègues.
L'initiative, qui, en cas de succès, pourrait être rapidement répliquée au sein d'une autre filiale du groupe MUFG (Bank of Tokyo-Mitsubishi), représente un moyen simple et sans (grand) risque d'appréhender les avantages et les défis liés à la mise en œuvre d'une monnaie virtuelle privative. En parallèle, elle procure également une formidable vitrine à la startup qui est à l'origine de la solution et qui trouve là une justification sans équivoque (et plutôt rare) de sa participation à l'accélérateur de la banque.
En outre, le cas d'usage retenu pour le test est lui-même une source d'inspiration. Bien que les détails de fonctionnement manquent pour valider cette hypothèse, on peut aisément imaginer que l'utilisation de « smart contracts » sur une « blockchain » pour l'émission des « Ooiri » constitue un élément clé d'acceptation. En effet, alors que l'application de Mitsubishi peut être perçue comme intrusive par les collaborateurs, ces technologies offrent – potentiellement – une garantie d'anonymat des transactions…