Il ne va guère nous éclairer sur le sens du roman, Luc Lang, avec un titre tient de la Genèse et un contenu, de l'ordre du bilan. Qu'importe, c'est un très beau roman...
Terrassé par la nouvelle de l'accident automobile de Camille, son épouse, Thomas tente de faire front, pour lui, pour ses jeunes enfants, Elsa et Anton. Il veut comprendre les circonstances d'une sortie de route par trop surprenante.. Camille a-t-elle été victime d'un sabotage?
Scrutant avec minutie les moindres détails des événements, pensées et états d'âme de Thomas, Luc Lang livre un récit d'introspection : Thomas va revoir non seulement le film de sa vie conjugale et d'une relation avec Camille qui se délitait mais aussi celui de son enfance et du tabou qui a entravé la relation familiale. Pour ce faire, l'écrivain alterne avec brio le langage soigné des descriptions - justes et belles - et la vivacité dépouillée, crue des dialogues. Il donne au lecteur le sentiment d'épouser la respiration même du protagoniste, sa quête existentielle.
Une puissance, une tension narratives qui relèvent de l'exploit pour un texte si long.
Une lecture recommandée
Apolline Elter
Au commencement du septième jour, Luc Lang, roman, Ed. Stock, août 3016, 540 pp