⭐ A la place du cœur, d’Arnaud Cathrine
Nombre de pages : 252
Éditeur : R-Jeunes adultes
Date de sortie : 1 septembre 2016
Collection : R
Langue : Français
ISBN-10: 2221193334
ISBN-13: 978-2221193334
Prix Éditeur : 16€
Disponible sur Liseuse : OuiSon résumé :
Ce soir, Caumes a 17 ans et attend le déluge. Il ne sait qu’une chose : à la fin de l’année, il quittera sa ville natale pour rejoindre son frère aîné à Paris. Paris, la ville rêvée. Ce soir, Caumes a 17 ans et attend aussi le miracle qui, à son grand étonnement, survient : Esther – sujet de tous ses fantasmes – se décide enfin à lui adresser plus de trois mots, à le regarder droit dans les yeux et à laisser deviner un » plus si affinités « …
Nous sommes le mardi 6 janvier 2015 et le monde de Caumes bascule : le premier amour s’annonce et la perspective obsédante de la » première fois « . Sauf que le lendemain, c’est la France qui bascule à son tour : deux terroristes forcent l’entrée du journal Charlie Hebdo et font onze victimes…
À la place du cœur, c’est ça : une semaine, jour après jour, et quasiment heure par heure, à vivre une passion sauvageonne et exaltante ; mais une semaine également rivée sur les écrans à tenter de mesurer l’horreur à l’œuvre, à tenter de ne pas confondre l’information en flux continu avec un thriller télé de plus. Comment l’amour (qui, par définition, postule que » le monde peut bien s’écrouler « ) cohabite-t-il avec la mort en marche ? Comment faire tenir ça dans un seul corps, dans une seule conscience ? Comment respirer à fond le parfum de la fille qu’on aime et comprendre, dans le même temps, que le monde qui nous attend est à terre ?
Mon Avis :
Quand les attentats contre Charlie Hebdo ont eu lieu, ça ne m’a pas trop atteinte car je n’avais pas la télé, je ne lisais pas les journaux et je n’écoutais pas la radio. De même je n’avais jamais lu ce périodique. Pourtant, j’ai compris que c’était une chose horrible et j’ai ressenti un vide pendant un bon moment. Et bien ce livre, m’a fait ressentir exactement la même chose.
Pendant les premiers chapitres, j’ai vraiment cru que ce roman serait une déception car on suit clairement un adolescent qui semble obsédé par le sexe. C’est bien simple, durant les premiers chapitres, j’ai bien du retrouver au moins une dizaine de fois le mot « b*te » et quelques descriptions de ses pensées envers sa copine. A croire que tout l’excite ce jeune homme et franchement c’était plus répulsif qu’autre chose pour moi.
Puis viennent les attentats, et là je me suis laissée embarquer. Embarquée dans la vie de Caumes qui doit jongler entre sa romance naissante, les espoirs qu’elle apporte ; et la dure réalité, l’horreur du monde et de la mort. J’ai trouvé ça très beau de suivre cette romance avec des ados qui se découvrent des sentiments tout en essayant de grandir et de s’émanciper. Ca a donné lieu à de magnifiques phrases que je n’ai pas pu m’empêcher de noter car elles représentaient exactement mon ressenti. A côté de cette romance, on suit aussi les conséquences des attentats, notamment pour la communauté musulmane qui en a subit les retombées alors qu’elle n’était pas coupable, et cela à travers le personnage d’Hakim. C’est un personnage auquel je me suis plus attachée qu’à Caumes, il était plus touchant et touché.
Si pendant tout le roman j’ai ressenti un grand vide sentimental, comme pendant les attentats finalement, la fin m’a mis les larmes aux yeux. C’était comme si d’un coup toute la pression était relâchée, comme si enfin il y avait quelqu’un auquel j’étais attachée qui était touché par ses attentats. Ce fut une sensation très étrange et que je ne suis pas sûre de vouloir encore ressentir. En refermant le livre, j’ai passé quelques minutes à fixer le vide et à repenser à ce livre. Finalement, l’auteur aura su mettre des mots sur ce que j’ai ressenti au moment des attentats et qui m’avait fait me sentir un peu coupable car j’avais l’impression que je devais ressentir plus que ça.
Pour ceux qui ont peur de revivre les attentats trop directement, sachez qu’il est juste fait mention de l’attentat brièvement, puis de son traitement par les chaînes d’informations. Aucun détail n’apparait, ce n’est pas sanglant. C’est un subtil mélange entre revivre l’horreur et en même temps la mettre en perspective et c’est très bien fait.
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⭐ A la place du cœur, d’Arnaud Cathrine
Nombre de pages : 252
Éditeur : R-Jeunes adultes
Date de sortie : 1 septembre 2016
Collection : R
Langue : Français
ISBN-10: 2221193334
ISBN-13: 978-2221193334
Prix Éditeur : 16€
Disponible sur Liseuse : OuiSon résumé :
Ce soir, Caumes a 17 ans et attend le déluge. Il ne sait qu’une chose : à la fin de l’année, il quittera sa ville natale pour rejoindre son frère aîné à Paris. Paris, la ville rêvée. Ce soir, Caumes a 17 ans et attend aussi le miracle qui, à son grand étonnement, survient : Esther – sujet de tous ses fantasmes – se décide enfin à lui adresser plus de trois mots, à le regarder droit dans les yeux et à laisser deviner un » plus si affinités « …
Nous sommes le mardi 6 janvier 2015 et le monde de Caumes bascule : le premier amour s’annonce et la perspective obsédante de la » première fois « . Sauf que le lendemain, c’est la France qui bascule à son tour : deux terroristes forcent l’entrée du journal Charlie Hebdo et font onze victimes…
À la place du cœur, c’est ça : une semaine, jour après jour, et quasiment heure par heure, à vivre une passion sauvageonne et exaltante ; mais une semaine également rivée sur les écrans à tenter de mesurer l’horreur à l’œuvre, à tenter de ne pas confondre l’information en flux continu avec un thriller télé de plus. Comment l’amour (qui, par définition, postule que » le monde peut bien s’écrouler « ) cohabite-t-il avec la mort en marche ? Comment faire tenir ça dans un seul corps, dans une seule conscience ? Comment respirer à fond le parfum de la fille qu’on aime et comprendre, dans le même temps, que le monde qui nous attend est à terre ?
Mon Avis :
Quand les attentats contre Charlie Hebdo ont eu lieu, ça ne m’a pas trop atteinte car je n’avais pas la télé, je ne lisais pas les journaux et je n’écoutais pas la radio. De même je n’avais jamais lu ce périodique. Pourtant, j’ai compris que c’était une chose horrible et j’ai ressenti un vide pendant un bon moment. Et bien ce livre, m’a fait ressentir exactement la même chose.
Pendant les premiers chapitres, j’ai vraiment cru que ce roman serait une déception car on suit clairement un adolescent qui semble obsédé par le sexe. C’est bien simple, durant les premiers chapitres, j’ai bien du retrouver au moins une dizaine de fois le mot « b*te » et quelques descriptions de ses pensées envers sa copine. A croire que tout l’excite ce jeune homme et franchement c’était plus répulsif qu’autre chose pour moi.
Puis viennent les attentats, et là je me suis laissée embarquer. Embarquée dans la vie de Caumes qui doit jongler entre sa romance naissante, les espoirs qu’elle apporte ; et la dure réalité, l’horreur du monde et de la mort. J’ai trouvé ça très beau de suivre cette romance avec des ados qui se découvrent des sentiments tout en essayant de grandir et de s’émanciper. Ca a donné lieu à de magnifiques phrases que je n’ai pas pu m’empêcher de noter car elles représentaient exactement mon ressenti. A côté de cette romance, on suit aussi les conséquences des attentats, notamment pour la communauté musulmane qui en a subit les retombées alors qu’elle n’était pas coupable, et cela à travers le personnage d’Hakim. C’est un personnage auquel je me suis plus attachée qu’à Caumes, il était plus touchant et touché.
Si pendant tout le roman j’ai ressenti un grand vide sentimental, comme pendant les attentats finalement, la fin m’a mis les larmes aux yeux. C’était comme si d’un coup toute la pression était relâchée, comme si enfin il y avait quelqu’un auquel j’étais attachée qui était touché par ses attentats. Ce fut une sensation très étrange et que je ne suis pas sûre de vouloir encore ressentir. En refermant le livre, j’ai passé quelques minutes à fixer le vide et à repenser à ce livre. Finalement, l’auteur aura su mettre des mots sur ce que j’ai ressenti au moment des attentats et qui m’avait fait me sentir un peu coupable car j’avais l’impression que je devais ressentir plus que ça.
Pour ceux qui ont peur de revivre les attentats trop directement, sachez qu’il est juste fait mention de l’attentat brièvement, puis de son traitement par les chaînes d’informations. Aucun détail n’apparait, ce n’est pas sanglant. C’est un subtil mélange entre revivre l’horreur et en même temps la mettre en perspective et c’est très bien fait.