Des verts en décomposition...

C'est le président Hollande qui doit se réjouir de l'élimination de son ancienne ministre, Cécile Duflot.

La décomposition de EELV est le fruit d'un long travail commencé lors de la campagne présidentielle de 2012 quand la direction de EELV avait lâché sa candidate Eva Joly en signant un accord de gouvernement avec le PS en échange de quelques portefeuilles ministériels et d'un groupe parlementaire à l'Assemblée Nationale.

Depuis l'élection de François Hollande tout est allé à vau-l'eau chez EELV, la cacophonie, les divisions puis le départ d'une partie des élu-e-s et apparatchiks de l'appareil fidèle au PS. Ces derniers sont partis plus par survie professionnelle parce que EELV est un nain politique qui a définitivement gâché ses chances de peser dans le débat politique.

Aujourd'hui, le seul candidat à la présidentielle, le seul leader charismatique qui porte haut les couleurs de l'écologie et ne cesse de les diffuser est Jean-Luc Mélenchon : dénonciation du productivisme et du système capitalisme financiarisé, mobilisation contre la mondialisation qui saccage l'écosystème, politique économique écologiquement soutenable, planification écologique, économie de la mer, abandon progressif du nucléaire et des énergies fossiles, fin des grands travaux inutiles qui ignorent la question écologique, retour à l'agriculture paysanne, protectionnisme solidaire et écologique.

Si la direction de EELV était lucide, elle se rangerait aux côtés du candidat de la France Insoumise plutôt que de présenter un candidat venu de nulle part qui fera un score aussi élevé que celui de LO et du NPA.

Enfin, la déconfiture de EELV devrait alerter la direction du PCF. Passer un accord électoral ou soutenir le candidat issu de la primaire du PS pour espérer conserver un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale, après 5 ans de politique ultralibérale, sécuritaire et antisyndicale de Hollande, scellerait quasiment sa mort politique.

Aussi, on peut ne pas aimer le personnage Mélenchon et ne pas partager toutes ses idées, mais il est le seul candidat de gauche, porté par une dynamique politique positive, qui peut éviter un 2d tour catastrophique entre l'héritière Le Pen et un candidat de droite issu des rangs de LR ou du PS.