Les allergologues interrogent souvent les parents sur l’histoire des allergies dans la famille. Il est exact que les enfants de parents souffrant allergies alimentaires, ont également un risque plus élevé d’être eux-mêmes allergiques. Mais le contraire n’est pas toujours vrai. En effet, un grand nombre d’allergies chez l’enfant est lié à l’exposition à des facteurs environnementaux, qui peuvent déséquilibrer le microbiote intestinal, comme un excès d’antibiotiques, par exemple.
Cette étude menée auprès de 2.477 parents d’enfants allergiques, traduit finalement leur anxiété face aux allergies de leur enfant. Si l’analyse des données montre qu’en effet
· les parents d’enfants souffrant d’allergies alimentaires ont des résultats aux tests sanguins et cutanés dénotant d’une sensibilité à certains aliments plus élevée qu’en population générale,
· 13,7% se déclarent atteints d’allergies alimentaires,
· mais seulement 28% d’entre eux sont testés positifs pour les aliments auxquels ils ont déclaré une allergie.
Des résultats très mitigés chez les parents » allergophobes » : Ainsi, si des résultats positifs aux tests sont plus fréquents chez les parents d’enfants souffrant d’allergies alimentaires, les scores de risque réels sont très faibles et le nombre de faux positifs significatif. Les chercheurs insistent sur ce risque de faux positif et la nécessité de bien valider ces tests d’allergie : » Chez les parents exempts d’allergie alimentaire, 14% ont obtenu des tests positifs à l’arachide et au sésame… « . Si les tests cutanés peuvent révéler une sensibilité, le défi alimentaire reste le » test-étalon « . Et le test sanguin n’est pas suffisant à lui tout seul. Bref, en cas de suspicion d’allergie, il faut consulter son allergologue.
Source: Annals of Allergy, Asthma & Immunology (In Press) via Eurekalert (AAAS) 12-Oct-2016 Moms and dads of kids with food allergies think they’re allergic too