Par AFP —
Vendange au Château Montrose, dans la région de Bordeaux, le 3 octobre 2016Photo MEHDI FEDOUACH. AFP
Les viticulteurs bio emploient proportionnellement plus de salariés que la viticulture traditionnelle et mieux formés, même s’il existe peu de formations spécifiques initiales dédiées au bio, souligne une étude réalisée par Inra/Sup Agro Montpellier pour l’association interprofessionnelle SudVinBio.Sur les 558.000 emplois générés par la filière vin en France, dont 100.000 sont chefs d’exploitation, l’étude estime à 60.000 environ le nombre d’emplois dans le bio, secteur qui a une plus grande tendance à embaucher.«La viticulture bio compte pour environ 10% des emplois alors qu’elle représente quelque 5% du nombre d’exploitations», a souligné Louis-Antoine Saïsset, enseignant chercheur à L’Unité mixte de recherche Moisa INRA-Sup Agro de Montpellier, qui a présenté l’étude mardi à Paris.Un tiers des exploitations bio ont un ou plusieurs salariés, contre un quart des exploitations non bio, a-t-il ajouté.Par ailleurs, les salariés sur les exploitations bio sont souvent plus présents, 71,5% sont employés à temps complet, contre 66,8% dans le non bio. Ils sont aussi mieux formés, 17,8% d’entre eux sont cadres et techniciens contre 11,6% dans le non-bio.L’étude montre aussi que les formations initiales proposées aux jeunes dans les lycées agricoles en viticulture bio sont assez peu nombreuses. Elle en recense seulement 9 dans toute la France, essentiellement dans les pays de Loire (3), en Alsace (1), dans le Jura (2) et dans le sud-est de la France (3). Aucune en région Bourgogne-Champagne et aucune dans le Bordelais.«Il existe des modules de formation de viticulture bio dans le cadre des études agricoles et viticoles généralistes», a tempéré Patrick Guiraud, président de l’association interprofessionnelle SudVinBio, lui-même viticulteur bio sur 120 hectares près d’Aigues-Mortes.