Conduire mamahuhu

Publié le 20 juin 2008 par Zappeuse

Mamahuhu est un terme chinois que l’on peut traduire par “à peu près”. Il est assez souvent utilisé par Jean-Luc Domenach, dans son très bon Comprendre la Chine d’aujourd’hui (Perrin, coll. Tempus, 2007), et désigne ce qui est réalisé à la va-vite. Cet à-peu-près, dont la traduction exacte est “cheval cheval tigre tigre”, s’applique aussi d’une certaine manière au comportement des automobilistes chinois : priorité au plus gros, avec une arrogance impressionnante, qui fait du piéton une victime aussi désignée que résignée. Rien de surprenant à cela quand se cumulent une hausse rapide du niveau de vie des citadins (d’où l’achat d’un véhicule personnel, d’abord pour montrer qu’on a les moyens) et un trafic de permis de conduire : il est effectivement plus facile de l’acheter auprès d’un faussaire habile ou d’un fonctionnaire sans scrupule que de passer l’examen.

Si je rebondis sur ce sujet, somme toute assez superflu, des pratiques routières, c’est qu’en lisant mes mails il y a quelques minutes, je me suis penchée avec amusement sur une petite rubrique de L’Internaute recensant quelques bizarreries des divers codes de la route mondiaux. Rien qui ne mérite une thèse, mais ça ne fait pas de mal de commencer le week-end en douceur (d’autant plus qu’il fait un vrai temps d’été). Trois exemples en vrac :

• Restons d’abord en Chine : il est interdit d’utiliser un GPS à Hong-Kong. Pour mieux se faire arnaquer par les taxis ?
• Au Mexique, l’arrêt au feu rouge est facultatif la nuit, parait-il pour des raisons de sécurité, dans le cadre de la prévention contre les enlèvements.
• Il est interdit de conduire en tongs au Brésil (là, j’imagine le contrôle de police : “Vos pieds, s’il vous plait !”).

Bon week-end à tous.