Le Figaro: La part des travailleurs représente désormais près de 10 % des arrivées légales. «La France a le droit de choisir qui elle veut accueillir», a insisté Brice Hortefeux, qui dressait jeudi le bilan de son ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale, un an après sa création. En l'occurrence, des adultes dotés d'un contrat de travail plutôt que des immigrés, arrivés au titre du regroupement familial. Pour la première fois depuis dix ans, cette immigration familiale diminue. Ils étaient encore 97 125 à entrer comme conjoints ou proches entre juin 2006 et mai 2007, contre 84 921 maintenant. Depuis la fin de l'émigration de masse en 1974, le regroupement familial est la principale porte d'entrée en France des migrants.
Après des flux très importants, le rythme des arrivées avait diminué dans les années 1980 avant de repartir fortement à la hausse, à la fin des années 1990, porté par les mariages entre Français et étranger arrivant du pays d'origine. «Ces unions ont explosé et sont souvent devenues un canal d'immigration», estime un conseiller du ministre. Depuis 2004, elles sont plus surveillées, notamment dans les consulats chargés de déjouer les mariages arrangés. Par ailleurs, les régularisations au titre de la vie privée, qui concernait les parents sans papiers d'enfants français, ont été à nouveau restreintes. Ce qui explique la récente baisse de 12,6 % de l'immigration familiale.