Le 22 mai dernier, l'Assemblée Nationale avait voté à la quasi-unanimité l'inscription des langues régionales dans la Constitution Française avec une phrase stipulant : "les langues régionales appartiennent au patrimoine".
Le Sénat a refusé avec 2/3 des voix cet ajout. L'une des raisons avancées était de ne pas pouvoir ajouter toutes les richesses nationales dans la constitution. Une autre, le fait que les enfants parlent déjà le "texto", et qu'il faut absolument réimplanter correctement le "bon" français, donc pas de place pour les langues régionales.
Plus sérieusement, j'entendais un politique (désolé je ne retrouve pas son nom...) qui avançait des arguments plus sérieux :
Et si demain, des contrats de travail, des baux ou autres documents officiels, étaient rédigés dans une langue régionale, incomprise par l'une des parties ? Ou si des écoles décidaient soudainement que seule telle langue régionale serait utilisée ? Certes des extrêmes, mais avec les langues régionales inscrites dans la constitution, de tels abus auraient théoriquement pu voir le jour.
Et il faut être sûr que la moindre petite porte ouverte aurait été enfoncée par des compagnies peu scrupuleuses (je pense à nos contrats de téléphones portables, déjà bien nébuleux parfois).