Depuis que je suis devenu chef scout… euh non, pardon, Maître de Conférences enseignant dans des cursus d'écologie (Voici la série de mes tribulations: 1, 2, 3, 4, 5, 6), ma bibliothèque s'est garnie de nombreux ouvrages naturalistes. Le dernier en date est le guide d'identification de terrain des Coléoptères du Bassin Parisien, de Bruno Mériguet et Pierre Zagatti, publié chez delachaux et niestlé:
Pour que tout le monde soit à la même page (de ce guide…), sachez que les coléoptères forment un ordre d'insectes caractérisés par une première paire d'ailes dures et rigides, appelées élytres (c'est ce qui fait qu'on a l'impression que ces insectes ont des carapaces) et des pièces buccales (ce qui leur sert à manger) de type broyeur (ce qui permet de les distinguer des punaises qui ont des pièces buccales de type piqueur en forme d'un long tube).
En plus d'offrir la description de 500 espèces de coléoptères remarquables, il s'avère que ce guide recèle pas mal de perles humoristiques. En effet, si la totalité des espèces décrites possèdent un nom scientifique (suivant la stricte nomenclature à deux noms latins fondée par Carl von Linné), beaucoup d'espèces ne possédaient pas de noms vernaculaires, des noms dont la création et l'usage n'est tenu par aucune règle. Les auteurs annoncent dans le guide qu'ils ont pris le parti de créer des noms vernaculaires pour les pauvres espèces qui en étaient dépourvus, sans utiliser toutefois une simple traduction du nom scientifique latin, et en employant la plupart du temps, une bonne pointe d'humour. Par exemple voici Tapinotus sellatus:
Et bien les auteurs lui ont choisi comme nom vernaculaire Charançon justicier. Saurez-vous en trouver la raison?
Pas mal humoristique, hein? Allez, un ptit florilège de mes exemples préférés, tout d'abord, dans la famille des Richards:
Saviez-vous qu'on surnomme Zombies certains coléoptères de l'ordre Necrobia?
Et sinon vous connaissez les téléphores?
On trouve les lampyres chez les coléoptères dont les femelles sont souvent appelées les vers luisants. Du coup on peut former des combinaisons marrantes comme:
Le genre Oberea est souvent surnommé "Obera" pour les noms vernaculaires, ce qui va donner bien évidemment:
Et on finit par un bouquet final de jeux de mots coléoptéreux:
Liens:
Beetles of Russia
La page FlickR d'Udo Schmidt