Un 1er roman publié chez Grasset, c’est un risque ! Mais pour Petit Pays, le risque est minime. N’hésitez pas à débourser 18€ et à apprendre beaucoup avec ces 224 pages.
En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire. Gabriel voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais. Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se découvrir métis, Tutsi, Français…
« Petit mais costaud ;-) »
Cette année, c’est la première fois où je lis autant de livres venant de cette rentrée littéraire frénétique. Il faut dire que plus de 500 livres sont sortis. C’est épuisant de trouver le bon, celui qui va plaire. Pour celui-ci, j’ai suivi les conseils de mon Poussin Littéraire (oui je sais encore une fois !). Il faut dire que l’on est amie donc ça aide.
Alors me voilà partir découvrir ce petit pays, le Burundi, à travers les yeux de ce petit garçon Gabriel, Gaby. Il va nous raconter le déchéance de ce pays, les moments de joie en famille, les conneries entre gamins. Bref une vie de jeunes garçons. Mais hélas, pas que !
Ce pays n’a pas été épargné par les guerres civiles les coups d’état , les génocides. Gabriel va nous raconter son pays qui se déchire, le mot « guerre » qui n’est plus une définition mais une réalité. Mais il n’y a pas que son pays, il y a aussi sa famille, ses amis qui subissent et essayent de survivre.
Au début, c’est l’incompréhension, puis le doute s’installe, suivi de très près de la peur. Ensuite, la colère prend place car on ne veut pas subir.On bascule vite du côté obscur de la force avec la vengeance mais surtout et avant tout la survie.
Ce roman est un témoignage, un devoir de mémoire que personne ne doit oublier. Oui, ça existe. Oui on tue encore pour rien. On anéantit des peuples, des cultures, des pays.
C’est une pépite !
Je vous rassure, ce n’est pas un énième témoignage sur les massacres comme au Rwanda. C’est la vie d’un petit garçon de 10 ans qui vit dans un pays qui va changer brutalement. Avec douceur et poésie, Gaël Faye nous dresse un moment de vie où le racisme est d’origine !
C’est un excellent 1er roman. Je suis contente de l’avoir lu. Quand vous l’aurez refermé, il vous faudra un peu de temps avant de relire autre chose. Il est toujours difficile de passer à une autre lecture quand la précédente laisse des traces. Mais ces traces sont utiles pour notre libre-arbitre.
Si ce livre vous tente, n’hésitez pas en cliquant sur l’image ci-dessous :