" Hello you ! J'espère que l'automne commence à merveille de ton côté. Pour ce mois d'octobre, j'ai décidé de partager avec toi ma visite au Mac de Lyon (Musée d'Art Contemporain), où j'ai eu le plaisir de découvrir la nouvelle exposition de Jan Fabre : Stigmata. Tu ne connais pas encore Jan Fabre ? Ne bouge pas, je vais tout te dire à son sujet ! "
Pourquoi j'ai choisi de te parler de Jan Fabre ?
C'est pendant mes études aux Beaux-Arts que j'ai découverts cet artiste belge. Je me suis d'abord intéressée à lui sans trop savoir l'importance qu'il avait dans le champ de l'art. Je l'ai beaucoup aimé car il fait partie de ces artistes pluridisciplinaires, touche à tout, qui maîtrisent aussi bien l'art du spectacle que le travail de la terre. Et puis, j'étais aussi très contente de découvrir un artiste belge, ça change un peu des artistes américains qui sont toujours très présents sur la scène de l'art contemporain.
Portrait d'un artiste aux multiples facettes
Pour te présenter, Jan Fabre. Il a aujourd'hui 58 ans et il est né à Anvers en Belgique, où il vit et travaille encore actuellement. Ses talents s'étendent à plusieurs champs : le dessin, la sculpture, la danse, et le théâtre.
Il a un parcours traditionnel. Il a été étudiant aux Arts Décoratifs et à l'Académie Royale de Bruxelles. Jan Fabre commence très tôt à choquer avec son art, en utilisant son sang dans ses peintures. Cet artiste est un avant-gardiste, et repousse toujours les limites pour attirer l'attention du regardeur (si-si, ça existe ! C'est une expression qui décrit la personne qui regarde une œuvre).
L'exposition "Stigmata" au Mac de Lyon
Dont une ci-dessus où l'artiste déclare : " I never betray beauty " (Je ne trahirai jamais la beauté), une vidéo où il se coupe les cheveux et finit en se rasant à la tondeuse. J'ai eu du mal à qualifier mes sentiments dans la salle d'exposition. A la fois dérangée, conquise, admirative et très observatrice de tout ce qui m'entourait.
Le record du monde pas battu
Il s'est mis pour défi grotesque de ne pas battre le record du monde détenu par le coureur cycliste Eddy Merckx en 1976, qui avait parcouru 49,432 kilomètres en une heure sur la piste. L'artiste aujourd'hui âgé de 58 ans a réalisé ce non-exploit prenant gaiement quelques pauses pour fumer sa cigarette.
Jan Fabre ne fait pas dans la demi-mesure, il ose dépasser les limites pour son travail, quitte même à être arrêté par les forces de l'ordre. On comprend dans ses écrits qu'il a passé pas mal de nuits bloqué au commissariat de police à cause de ses performances.
Dans son exposition, on retrouve un certain nombre d'objets tranchants ou d'outils posés à même la table, assez perturbant à l'heure actuelle de voir que des objets plutôt dangereux sont à la portée de tous. D'ailleurs, pendant la performance du record de Merckx, Jan Fabre n'a également pas hésité à porter un morceau de viande sur lui et à croquer dedans, faisant référence au surnom du cycliste Eddy Merckx : le "cannibale".
En conclusion, difficile de parfois comprendre la noirceur de l'artiste, mais elle découle d'un vrai questionnement, de vrais interrogations sur sa quête de liberté, de dépassement des limites propres à notre société. Et toi, que penses-tu de ce genre de travail ? Intriguant non ?
Exposition Jan Fabre "Stigmata" visible du 30 septembre au 15 janvier 2016 au Musée d'Art Contemporain de Lyon
Entrée plein tarif : 8€, Demi-tarif : 4€, Horaires : mer - jeu - ven : 11h/18h, sam - dim : 10h/18h