Après le taï-chi du matin, le grand créateur R. met son costume rose sur mesure et va manger pour 1000 euros, seul, dans les jardins d'un grand restaurant réputé. Il se concentre ainsi, songe à sa performance improvisée du soir, trouve qu'il a encore faim, remange pour 1000 euros. A six heures, les caméras débarquent, puis son spectateur symbolique, un professionnel lui aussi.
Il est enfin l'heure de performer, le spectateur tend son assiette, R., fidèle à sa réputation, y vomit copieusement, mais proprement - sans déborder -, regarde son spectateur heureux manger le visage dans l'assiette - ses mains sont entravées ; puis il touche son enveloppe du Ministère (100.000 euros), remet en ordre son nœud papillon et s'en va tandis qu'on interviewe un spectateur ravi :
- C'est une performance dans lequel le spectateur est très actif, très créatif.
Commentaire du journaliste : - Voilà comment on fait encore rêver les masses, en 2008. Nouvelle distribution d'enveloppes par le croque-mort du Ministère. La suite au Louvre, à Versailles, à Avignon... Rois et Papes, quoi, merde.
Pendant ce temps, le contribuable regarde Docteur House.