Une fois de plus, une droite dure, sans humanité, totalement déconnectée des réalités sociales et plus soucieuse des finances que de l’être humain a encore frappé. Et elle frappe fort. Partout, dans les trois fonctions publiques, celle d’Etat, la territoriale, et l’hospitalière, les déficits d’emplois sont flagrants, et les charges de travail exponentielles, tant les appareils technocratiques sont totalement soumis à des exigences politiques aberrantes qui accumulent comme un mille-feuilles indigeste et incohérent leurs missions quotidiennes. Le tout dans une logique d’évaluation qui n’est que contrôle et pressions permanentes… Cette mauvaise gestion des ressources humaines (il est flagrant pour beaucoup de ceux qui connaissent bien le sujet que l’Etat est le plus mauvais employeur qui soit) entraîne chez les fonctionnaires un phénomène de souffrance au travail de plus en plus criant, et provoque de plus en plus de suicides que l’on ne peut plus cacher. Pourtant, face à ce tableau effrayant, ces candidats si droitiers ne trouvent rien de plus pressant à proposer que de supprimer des masses d’emplois d’une telle proportion qu’on en reste baba. Le champion toute catégorie de cette course folle, alors qu’il devrait de par son ancienne fonction se montrer le plus au fait des réalités de terrain, demeure François Fillon, avec, tenez vous bien, une suppression de… 600 000 postes. Ce type est complètement cinglé. Heureusement, il a peu de chances de l’emporter et ce n’est pas sa très médiocre prestation de ce jeudi soir qui risque de changer la donne. Mais les autres ne sont pas en reste :
- Bruno Le Maire propose la suppression de 500 000 postes
- Nicolas Sarkozy entend, lui, supprimer 300 000 emplois publics
- Juppé, qui se voudrait le plus raisonnable table quant à lui sur la suppression de 250 à 300 000 postes de fonctionnaires…
- et enfin, la plus grotesque de tous, chantre de l’ubérisation totale, ne propose ni plus ni moins que… la suppression totale du statut de fonctionnaire. Comme elle est drôle…
A l’heure où plus de 6 millions 200 000 personnes sont inscrites à Pôle emploi, alors qu’ aucun de ces candidats n’a dit comment il allait résorber le chômage¹, mais plutôt comment il allait tondre les chômeurs tout en arrosant les entreprises de milliards d’euros qui se sur-ajouteront à un CICE dont on sait tous où il a atterri (dans la poche des actionnaires) sans créer le moindre emploi, on ne peut s’empêcher de penser que ceux qu’on nous présente comme la relève (rires… jaunes : des dinosaures, pour la plupart) ont de toute évidence complètement perdu la raison. Rajoutons à cela un départ à la retraite de plus en plus tardif, et l’équation apparait pour ce qu’elle est : inconciliable avec les réalités humaines et les priorités sociales que ces gens se montrent, tous, si prompts à dédaigner. Elles leur pèteront à la figure.
¹ ce qui de toute façon est inenvisageable sans un changement de modèle économique en complète rupture avec ce libéralisme sauvage que nous connaissons actuellement, et qui n’ira qu’en se dégradant avec cette droite là…
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