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J-C.Cambadélis : La réussite de ce quinquennat c’est le redressement du pays, sans être sanctionné par les marchés ni par une explosion sociale.

Publié le 13 octobre 2016 par Letombe

Retrouvez l'interview donnée par Jean-Christophe Cambadélis à Nice Matin.

Arnaud Montebourg a décidé de participer à la primaire socialiste. C'est un soulagement pour vous ?
Oui, parce que cette primaire peut démarrer. Elle sera je pense un grand succès populaire et permettra de dégager le représentant ou la représentante de la gauche de gouvernement.

En 2011, 2,7 millions de Français y avaient pris part. L'objectif est d'en avoir autant en janvier ?
Si c'est possible, évidemment. Mais nous partons tardivement. Même si nous mettons les bouchées doubles. Il nous avait fallu plus d'un an pour préparer la précédente, là nous n'avons que trois mois. Mais nous ferons tout pour qu'elle soit attractive, transparente et représentative.

Il vous reste à convaincre Emmanuel Macron d'y participer...

C'est à lui de décider. Mais je conçois que ce soit pour lui compliqué, à partir du moment où il estime n'être ni de droite ni de gauche. Donc participer à une primaire de la gauche, même de gouvernement, lui posera un problème.

En même temps, un premier tour de la présidentielle mettant aux prises François Hollande, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon serait un suicide collectif pour la gauche...
Tout à fait. C'est pour cela que j'appelle au rassemblement de l'ensemble de la gauche, car le programme de la droite est très à droite sur les questions d'identité et très libéral sur les questions sociales. Si demain la gauche était par malheur éliminée, nous aurions un pays très à droite avec des conséquences sociales incalculables.

Vous avez déclaré que l'avenir du PS était en jeu. N'est-il pas déjà mort, écartelé entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon ?
Non. Pour l'instant, il y a un effet d'optique, dans la mesure où le candidat de la gauche de gouvernement n'est pas encore connu. Le jour où nous aurons désigné notre candidat, tout le monde le soutiendra, toutes les nuances de rose seront là et ça changera le paysage.

La raison ne commande-t-elle pas à François Hollande, très impopulaire, de renoncer, pour le bien du PS justement ?
La question du désamour sera posée à tout gouvernement. Aujourd'hui, vous avez environ 30 % de citoyens pour le Front national, 35 % pour les Républicains et 10 à 12 % pour l'extrême gauche. Dans ces conditions, la popularité est très difficile à obtenir. Ceci étant, le débat doit porter non pas sur la popularité, mais sur la personne qui doit diriger la France dans les cinq années à venir et pour quoi faire. Et ça changera complètement la réflexion des Français lorsqu'ils auront devant eux un choix clair.


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