À l'origine, la jeune pousse suédoise proposait un porte-monnaie mobile classique, reposant sur un compte dédié pré-alimenté et une interface de paiement opérant par l'intermédiaire d'un QR code. Déjà, depuis cet été, il a commencé [PDF] à prendre en charge les transactions sans contact : les utilisateurs ont ainsi acquis la capacité d'utiliser leur compte SEQR pour régler leurs achats dans les millions de boutiques à travers le monde disposant d'un terminal compatible, sans aucun impact pour ces dernières.
En complément, avec la dernière nouveauté introduite, le principe du compte prépayé est maintenant lui-même en train d'évoluer. Pour les clients britanniques (dans un premier temps ?), il est donc possible d'adosser le porte-monnaie virtuel à un compte bancaire standard, sur lequel sont directement prélevées les dépenses effectuées. De la sorte, SEQR parvient à offrir une expérience de paiement plus fluide, pour le consommateur comme pour le commerçant, équivalente à celle des solutions sans contact.
Il n'est pourtant probablement pas question pour la startup de changer son approche. En effet, l'emprunt des réseaux de carte pour les encaissements sur les terminaux conventionnels représente un coût face auquel elle ne possède actuellement aucun modèle économique (l'utilisation du système étant entièrement gratuite pour les consommateurs). En réalité, la stratégie est peut-être similaire à celle de Lydia en France et vise avant tout à populariser l'utilisation d'un moyen de paiement alternatif qui doit convaincre une masse critique de commerçants pour prétendre à la réussite.
Dans cette logique, le choix d'adapter l'application au paiement sans contact est assurément astucieux, car il est en parfait alignement avec son objectif : il n'est jamais nécessaire de jongler entre des outils distincts selon les circonstances. Il est vrai toutefois que le principe a aussi ses limites, entre la présence de terminaux compatibles dans les magasins (d'où le lancement en Grande Bretagne, plus avancée en la matière) et l'impossibilité technique de déployer le système sur iPhone (seul Android est supporté).
Après une période de stagnation, une tendance de fond semble poindre, notamment en Europe, parmi les acteurs du paiement via mobile qui luttent pour démultiplier l'acceptation de leur produit, malgré des promesses alléchantes (de coûts réduits, par exemple). L'enjeu est alors de concilier au mieux un parcours client sans rupture et de développer la notoriété de la solution originale afin d'accélérer son développement et sa présence sur le marché, avant que les géants tels qu'Apple ou Google ne s'imposent…