Samson et dalila a garnier

 

Voilà près d’un quart de siècle que l’Opéra de Paris n’avait repris le chef d’œuvre français de Camille Saint Saëns tiré d’un épisode biblique arrangé par un cousin du compositeur. Une guerre fratricide entre pharisiens et hébreux avec satrape mal intentionné, prêtresses de Dagon érotiques à souhait et traîtresse fameuse, chercheuse de point fragile.

On connaît l’histoire, le champion des hébreux trahi, se venge en faisant écrouler les murs. Sous la baguette de Philippe Jordan, l’œuvre française la plus jouée laisse passer des accents subtils : le Wagner des débuts, Berlioz ou Bizet, Haendel la France de Paulette Viardot . Anita Rachvelishvili (Dalila) la mezzo-soprano incarne la prêtresse vénéneuse avec beaucoup de profondeur surtout dans l’acte deux entièrement consacré aux solistes. Alexandre Antonenko , Samson , lui donne la réplique avec l’énergie nécessaire.

Les chœurs sont sombres et efficaces. Rien à dire de ce spectacle qui se regarde comme une agréable curiosité aujourd’hui et qui séduit même si l’on n’est pas forcément dans son répertoire aimé.