1 – Mou l’incendiaire
Cherchant à faire le buzz pour lancer sa campagne, après plusieurs démarrages ratés, François Hollande joue carrément avec le feu.
Il prononce sciemment des mots susceptibles de plusieurs interprétations contraires.
«La femme voilée sera la Marianne de demain» ? D’abord, rien ne dit et encore moins ne garantit que cette femme aura ôté son voile. Dans ce cas, la Marianne de demain sera voilée. François Hollande parle lui-même d’un «pari».
Du reste, contrairement à ce que suggère le triste sire qui préside la France pour quelques mois encore, les femmes voilées d’aujourd’hui ne l’étaient pour la plupart pas hier. La tendance est au port du voile et pas au «dévoilement». C’est dans cette direction que la couardise de l’Etat socialiste conduit la France.
Ensuite, Hollande avalise l’idée que c’est pour se «protéger» que ces femmes se voilent. Un vrai vocabulaire d’intégriste ! Mais se protéger de quoi ? Des kouffars en rut ? Le voile ne protège pas, il sépare, abaisse, stigmatise.
En réalité, Hollande entend continuer à draguer les électeurs musulmans réactionnaires tout en se faisant passer pour une sorte de progressiste auprès des bobos les plus imbéciles. Allah - alias Elohim, alias Dieu - sait si les uns et les autres sont nombreux !
De plus en plus ce président, n’obtenant aucun résultat, se mue en une nuisance républicaine dont il est urgent qu’elle arrive à son terme.
2 - Pasdbolski
Autre sujet, autre nuisance.
Comme les Français s’y intéressent assez peu, Moi-Jaipadbol-Président pouvait vaguement leur faire croire qu’en matière diplomatique, il « faisait le job », comme on dit dans les salles de rédaction.
Pendant qu’il hésitait face aux caméras de télévision sur le fait de savoir s’il recevrait son homologue russe, Poutine lui a damé le pion et prit la décision pour deux ! Il ne viendra pas à Paris.
Au même moment ou presque, les relations entre la France et la Pologne, pourtant en froid avec la Russie, se tendent comme un élastique.
Marginalisé en Orient, indésirable en Europe de l’Est et déconsidéré en Allemagne et en Angleterre : chapeau l’artiste …
3 - Questions pour un imam bordelais
Puisque le Dieu moderne de la politique, le sacro-saint sondage, le donne désormais gagnant de la présidentielle, il est temps d’interroger sans détour ni langue de bois Alain Juppé sur sa conception de la relation saine, qui reste à bâtir, entre l’islam et la république.
On peut craindre en effet que le choix du maire de Bordeaux soit l’ultime refuge des Français qui ne veulent pas voir la réalité en face. « Encore cinq ans monsieur le bourreau » murmurent-ils comme un peuple de Du Barry menacé par une histoire dont ils refusent le tragique. Certains croient même à la promesse qu’il ne briguerait qu’un seul mandat. Décidément, l’électeur est inguérissable.
Risquons la question qui dérange : Alain Juppé incarnerait-il depuis Bordeaux une sorte de nouveau Pétain à qui une nation en désarroi demande inconsciemment de composer avec le dernier envahisseur en date ?
L’institution d’un islam de France dont rêve Alain Juppé serait l’une des clés de l’identité heureuse qu’il appelle de ses voeux. Pour la bonne cause, suggère-t-il, les musulmans devraient répondre à des questions semblables à celles qui furent posées par Napoléon aux juifs en 1806. «Le moment est venu d’apporter des réponses précises aux questions que se posent beaucoup de Français. Nous l’avons fait avec les Juifs au début du XIXe siècle à l’initiative de Napoléon… Nous devons le faire aujourd’hui avec les Français musulmans.»
Mais le questionnaire impérial était fort brutal, faut-il le rappeler ? Il abordait le mariage mixte, la nomination des rabbins, le prêt à intérêt, l’obéissance au code civil, etc.
Si Alain Juppé veut nous convaincre de sa bonne foi et non de sa simple propension à l’esquive, il faudra qu’il dise dès maintenant s’il est prêt à demander aux imams et autres représentants de la communauté musulmane s’ils reconnaissent solennellement le droit à l’apostasie, à la caricature de Mahomet, l’interdiction de la polygamie, celle de toutes les peines prévues dans le coran et qui sont plus sévères que ce que prévoit le droit pénal français, le renoncement aux tenues discriminantes car réservées aux femmes, etc.
Napoléon ne se cachait pas derrière son petit doigt.
On attend toujours, chez Alain Juppé, au-delà de cette vague référence bonapartiste, une proposition concrète qui diffère sur ce sujet de la politique d’accommodement déraisonnable que François Hollande suit par pur électoralisme.
Il n’existe pas un seul exemple historique d’islamisation heureuse. Au mieux les conversions de masse, en Asie par exemple, se faisaient-elles contre espèces sonnantes et trébuchantes ou pour être protégé de l’esclavage.
Le rôle trouble de Tareq Oubrou, à qui Alain Juppé a remis la légion d’honneur, est là pour prouver que la doctrine esquissée par le maire de Bordeaux est pour le moins ambiguë.
Imam soi-disant modéré, comme Tariq Ramadan est philosophe, Oubrou a été vertement dénoncé à Bordeaux par des musulmans qui l’ont vu à l’œuvre. Ce qui a d’ailleurs rejailli sur Alain Juppé.
Ainsi, Omar Djellil, responsable associatif à Marseille très impliqué au sein de la communauté musulmane de la ville a longtemps milité dans la région bordelaise, avant son installation sur la canebière. Responsable local de SOS Racisme, inscrit pendant dix ans au Parti Socialiste, il fréquenta assidument la mosquée de Bordeaux et son imam Tareq Oubrou et a écrit : « (Monsieur Juppé), leur diriez-vous (à vos partisans) que dans les années 90 vous étiez favorable à un maintien du FIS au pouvoir en Algérie. Leur diriez-vous que lorsque vous étiez ministre des affaires étrangères, lors d’un colloque initié par le Quai d’Orsay sur les événements survenus dans le monde Arabe, vous prôniez l’ouverture d’un dialogue avec les islamistes : « Je souhaite qu’il s’ouvre (dialogue) sans complexe aux courants islamistes ». Leur diriez-vous que vous vous êtes rendu, en 2011, au Caire pour rencontrer les responsables des Frères Musulmans, ceux-là même qui appellent aux attentats-suicides et qui mènent des opérations conjointes avec DAECH dans le Sinaï ? »
François Hollande a été élu en 2012 dans l’esquive et l’ambiguïté. Les mêmes recettes vont être difficiles à appliquer pendant les neuf mois de campagne qui viennent et encore plus dans les cinq années d’une éventuelle présidence.
4 – Trump, Sarkozy : les bobos aiment tant les haïr
On peut certes ne pas les trouver charmants ou convaincants, mais rien ne sera décidément épargné à Trump ou Sarkozy. A un point tel que cela en devient gênant.
Des enregistrements clandestins de propos salaces vieux de dix ans, la confusion permanente entre mises en examen, accusations vagues et jugements, la prise pour argent comptant de documents d’origine douteuse comme les accusations provenant de dignitaires kadhafistes au sujet de Sarkozy, la référence à Mussolini et désormais Hitler, les injures pures et simples comme celles de De Niro contre Trump, leurs revenus, impôts et dépenses passés au crible, l’usage du $ pour écrire la première lettre du nom de Sarkozy ou le rappel douteux et insistant du patronyme de Paul Bismuth, manière de ne pas oublier que l’ancien président français est quarteron de juif. A propos, qui parmi ses détracteurs n’aurait pas la tentation d’acheter anonymement un téléphone portable en apprenant qu’il est sur écoutes ?
Tout cela est parfois cocasse quand on sait d’où viennent les agressions. Petit rappel : « L'auteur et critique de cinéma Shawn Levy a passé quatre années a essayé de déchiffrer l'acteur dans une biographie Robert De Niro : A Life. De son enfance solitaire, à son éducation bohème pour arriver jusqu'à son ascension en tant que vedette du cinéma, le biographe conte l'histoire de De Niro mais n'en oublie pas pour autant la face sombre de la vie de l'acteur : drogues, addiction, sexualité débridée, réseau de prostitution, etc. »
Si les médias et autres donneurs de leçons continuent comme cela, ils vont arriver au point de bascule où ils rendront leurs ennemis sympathiques, une véritable performance !
Trump et Sarkozy devraient en sous-main les inciter à continuer.