Seuil • 179p • 2015 • Médiathèque
Quand une jeune enseignante quitte son collège de ZEP pour se lancer, euphorique, dans une thèse, elle n’imagine pas le chemin de croix sur lequel elle s’engage…
Autour de Jeanne défile l’univers des thésards : le directeur de recherche charismatique, expert dans l’art d’esquiver les doctorants qui attendent fébrilement la lecture de leurs pavés ; la secrétaire usant de toute l’étendue de son pouvoir d’inertie dans le traitement des dossiers dont on l’accable ; les colloques soporifiques où sont livrés en pâture les aspirants chercheurs ; les amphis bondés de première année devant lesquels ils s’aguerrissent en étrennant des cours laborieux payés au semestre et dont ils recueillent les fruits dans des copies désarmantes de candeur ; la jungle de la compétition académique et le dénuement d’une université malmenée ; la famille et les amis qui n’y comprennent rien ; l’infortuné compagnon endurant par procuration le calvaire de cette thèse qui n’en finit pas…
À la manière d’un récit d’apprentissage, avec drôlerie et finesse, ce roman graphique raconte le quotidien de doctorants qu’on compte aujourd’hui en France par dizaines de milliers et qui, comme Jeanne, poursuivent leur recherche comme une quête existentielle. Vous en connaissez forcément. Après avoir lu ce livre, vous ne leur demanderez plus : « Alors, cette thèse ? »
Depuis que je suis une chieuse qui traîne dans la médiathèque (je n’ai pas le droit d’emprunter ce que je veux comme j’utilise une carte « jeunesse » mais je le fais quand même) je découvre le monde des BDs (aussi grâce à une collègue) et j’aime pouvoir m’ouvrir à cet univers !
Dès que j’ai vu cette BD, j’ai de suite apprécié le trait de crayon de la couverture et je l’ai de suite embarquée ! Je pense que c’est aussi parce que cette couv’ me disait quelque chose, sûrement déjà vue sur l’Instagram de Fiona – Pretty Books
Je ne suis pas thésarde mais le sujet m’intriguait assez surtout traité avec humour !
J’ai tout de suite été séduite par le style des dessins, très frais, dynamiques et qui attirent de suite l’oeil. Je me suis tout de suite jetée la tête la première dans cette histoire de thèse !
Celle-ci s’est révélée moins prenante que ce que je pensais car, finalement, le sujet ne me parle pas plus que ça et me semble très loin de moi (je ne suis pas thésarde et je ne connais personne en faisant une…)
Qu’importe, c’est très subjectif car, vous, ça vous parlera peut-être !
De plus, étant novice dans ce domaine, j’ai découvert cet univers qui semble très précaire de part les revenus incertains, les doutes de l’écriture du projet, le manque de soutien, la pression de l’entourage et tout ce qui se répercute sur le moral du thésard donc sur sa vie personnelle.
Bref, ça ne fait pas rêver… mais c’est très intéressant qu’un ouvrage, une BD en plus, parle ouvertement de cette condition d’étudiants (ou est-ce un job ?!) avec beaucoup d’humour qui dénonce parfaitement certaines « dérives » autour de ce sujet, connu sans vraiment l’être finalement…
J’ai adoré la mise en page très originale autant par le nombre d’encarts différents (ça doit avoir un autre nom…) que par la mise en page suivant l’histoire (des mails, des documents etc…). C’est un très bel objet livre même si je pense que les dessins ne plairont pas forcément aux puristes de la BD !
Une BD qui se lit rapidement malgré quelques longueurs (personnelles), qui dénonce la précarité du « job » de thésarde.
Est-ce que vous connaissez l’univers des thèses ? Est-ce que cette BD vous tente ?