Auteur : Henry Fielding
Titre original : The History of Tom Jones, a Foundling
1ère édition : 1749
Ma note : Abandonné
Résumé :
Tom Jones, enfant trouvé élevé par un châtelain, et amoureux de Sophie, rencontre de nombreuses aventures, de la campagne à la ville et au bonheur. Le roman est un vaste panorama de l’Angleterre au XVIIIe siècle. Il se place dans la tradition de la satire, à la suite de Gulliver de Swift et de L’Opéra du gueux de John Gay, mais aussi de Molière et de Cervantès : l’auteur ne veut pas seulement nous amuser, il défend une morale philosophique et chrétienne, tout en rejetant le conservatisme. Il se rattache à la philosophie de la liberté de Locke. Fielding renouvelle le roman d’aventures et de mœurs en le nourrissant de sa culture, qui va du roman gréco-romain aux picaresques espagnols et à Manon Lescaut. Il s’agit, et c’est ce qui en fait la gloire, d’une ” épopée comique en prose “, comme le dit l’auteur lui-même.
Mon avis :
Ce pavé promettait bien des choses. Une époque intéressante, des personnages passionnants, une intrigue fleuve avec des rebondissements etc. Malgré ces promesses tenues, je n’ai pas terminé, et ne terminerai jamais ce livre. Mais c’est ma faute, ma très grande faute…
Première erreur
L’avoir acheté en français, sans penser à vérifier qui était le traducteur. Et il se trouve que cette traduction date de 1964, et qu’on l’a doit à Francis Ledoux, célèbre pour son massacre du Seigneur des Anneaux. En réalisant ça, j’ai mieux compris la lourdeur du style et les tournures de phrases alambiquées, qu’on retrouve dans le Seigneur des Anneaux (jamais terminé d’ailleurs) de même que l’existence d’anglaises se prénommant Brigitte, Mariette, ou Sophie (au lieu de Bridget, Molly et Sophia…!!!). Pour quoi ne pas franciser les noms de lieux aussi, hein ?!
Et je passerai outre les fautes de français rédhibitoires, savamment noyées dans des phrases sans fin et tordues comme un cep de vigne. Et cette version-là était destinée à la Pléiade. Youpi. Un mythe s’effondre. Dommage pour le contenu, qui pourtant était prometteur, mais au bout de 300 pages lues péniblement, où les chapitres décoratifs alternent avec l’intrigue elle-même, j’ai dû me résoudre à laisser tomber. À ma grande déception, car je me faisais une joie de lire ce livre, d’ailleurs l’humour y est fin et subtil, l’histoire intéressante, etc. J’avais donc fini par décider de le lire en anglais. Ce fut là que je commis ma seconde erreur, fatale !
Seconde erreur
Avoir lu la préface. Les préfaces, souvent prétentieuses, servent la plupart du temps à gâcher le suspens. Et là, ce détail m’avait échappé, et même en survolant cette introduction à rallonge et pompeuse, je suis tombée précisément sur LE passage qui dévoile TOUT de l’intrigue. Qui, quoi et comment…
C’est le pompon me direz-vous, tant pis pour moi ! Ben voui ! Donc là, le mal est fait, il ne me reste plus qu’à voir le film, car le lire, n’y pensons même plus !
Merci aux éditions Folio de persister à publier des vieilles traductions d’un autre temps, sans révision, et de laisser les préfaceurs, personnages hautement érudits qui, pour bien montrer à quel point ils ont compris la profondeur du livre, n’hésitent pas à détruire tout le suspens de l’histoire en racontant le dénouements et les développements.
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