CRONIN Justin – Les Douze

Titre : Les Douze (Le passage, tome 2)
Auteur : Justin CRONIN
Plaisir de lecture : Livre avec entrée au Panthéon
Tome 1

Amy est chez les Sœurs, elle s’occupe d’enfants orphelins et notamment de Caleb.
Lila Kyle est retrouvée aux Urgences, en plein traumatisme psychologique. Elle se retrouve chez elle, enceinte jusqu’aux yeux, sans eau, sans électricité et avec le plus terrible de tous ses soucis : une peinture jaune pétard pour les murs de la chambre de sa future fille.
Alicia tue les viruls dans la plus pure des traditions : en combat rapproché et au couteau. Quant à Peter, bien que sa mission se déroule parfaitement, on l’annexe à un second lieu qui ne lui convient pas et la mission s’avère encore plus périlleuse.
Le peuple des Basses-Terres a de plus en plus de mal à survivre. La résistance couve toujours, et une phrase revient sans cesse sur les lèvres, comme une litanie “Vive Sergio”.
Enfin, Danny suit son emploi du temps coûte que coûte, comme lui a conseillé sa mère mais même si les céréales Charms avec de l’eau ne sont pas vraiment bonnes. Il prend sa tournée de bus et embarque April et son petit frère – ahuris d’avoir entendu son coup de klaxon – pour partir vers un lieu plus sûr.

Dans le doute, courez

L’histoire des Douze démarre cinq ans après la fin de « Le passage » : l’auteur utilise la très bonne astuce de nous rappeler les faits en guise de prologue.

L’éventail des personnages s’ouvre sur Peter, Alicia, Michael. Lila concentre notre attention : ces éclairs de lucidité me fendent le cœur. Il faut dire que se retrouver enceinte en pleine apocalypse, c’est trop du fun.

Il y a aussi le fil rouge, Amy, sur qui le temps glisse car il n’a aucune prise. Elle ne sera d’ailleurs pas la seule narratrice du roman.

On prend aussi le temps de faire la connaissance d’autres personnages avec cette problématique : tenter de survivre sans forcément vouloir se sacrifier pour son prochain.

Et puis, il y a eux, les V : V comme Virus, comme Viruls, ceux qui sont affectés.

Des millions de viruls sont nés, leur armée porte le nom d’essaim ; et puis il existe aussi les contaminés qui ne se transforment pas immédiatement en virul. L’essaim de vampire est le pendant de la horde de zombies : on pourrait rapprocher leur comportement et aussi le comparer à ceux des insectes. Le concept de viruls est compris dans sa généralité mais il existe plusieurs versions, des hybrides. On formule très vite des hypothèses sur leurs caractéristiques et leur personnalité.

Le vampire de Justin Cronin est une créature passionnante ! On suit les Douze monstres originels, des reclus de la société qui ont été génétiquement modifiés par l’armée américaine.

AVERTISSEMENT VOUS ENTREZ EN ZONE ORANGE
Surveillez l’heure.

Ce roman post apocalyptique est une véritable drogue. On frémit, on tremble et on crie à la victoire.

Justin Cronin réalise parfois des choses en deux ou trois coups de cuillères à pot pour ensuite nous prendre par surprise avec quelque chose d’énorme. Le récit est dense, il nous entraine toujours plus loin. La trame est pleine de suspense : la lecture est addictive.

Tout en finesse et en justesse, l’auteur par une plume acérée nous offre un roman mordant où noirceur, tristesse et action se mélangent. On pourrait presque s’enivrer de son style.

D’ailleurs, les « zones creuses » (les longueurs) du premier tome ne sont plus, le récit est intense.
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Si j’ai eu du mal à appréhender la métaphore mystique, je trouve que Justin Cronin nous fait naviguer dans le temps sans jamais nous perdre : on revient sur les premières années, avant même qu’on pense nommer l’An Zéro, l’année de la catastrophe et les suivantes « av. V ». Points de vue et lieux font apparaitre le relief sur lequel repose tout ce qu’on avait jusqu’à présent découvert. Plusieurs arcs composent ce tome-ci, tout comme le premier.

Ma lecture a été avide, l’histoire abondante nous entraine toujours plus loin. Le rythme est aussi dément, que le scénario bien

Mention spéciale : le chapitre qui se déroule dans les Champs est très dense à la première lecture ; mais l’a été encore plus durant ma relecture ! Il a fait naitre le frisson et la boule au ventre. On peut dire que je l’ai vécue.

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Souvenir : Soeur Peg « Son visage, une topographie de plaines arides burinées de profondes crevasses, avait la fixité d’un jugement sur le point de s’abattre ».

Voilà une lecture parfaite pour Halloween !

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Illustrations : #01 Couverture Audible ; #02 Source inconnue ; #03 Extrait du trailer de Waterstones.

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