L'annonce conclut plus d'un mois de débâcle complète pour le Galaxy Note 7 qui avait été lancé par anticipation en août pour tenter de damer le pion au grand rival Apple.
Samsung avait été contraint le 2 septembre d'ordonner le rappel planétaire de 2,5 millions d'exemplaires du Note 7 après que certains spécimens eurent pris feu du fait de l'explosion de leur batterie pendant leur chargement.
Les images de téléphones carbonisés qui ont inondé les réseaux sociaux ont représenté une humiliation suprême pour un groupe qui se targue d'être le champion de l'innovation et de la qualité. Dimanche, la compagnie de télécommunications américaine AT&T et son concurrent allemand T-Mobile ont annoncé qu'ils cessaient les échanges de Galaxy Note 7 dans l'attente d'investigations complémentaires.
Lundi, un responsable d'un fournisseur de Samsung a affirmé à l'agence sud-coréenne Yonhap que le groupe avait décidé de suspendre la production de l'appareil.
Certains analystes ont estimé que Samsung, prêt à tout pour rester à flot dans un marché ultra-concurrentiel, avait peut-être bâclé la production du Note 7, au moment où Apple faisait monter les attentes avec son iPhone 7.
Une spécialiste de la téléphonie mobile au sein de Strategy Analytics, estime que cette affaire pourrait coûter "10 milliards de dollars ou plus" à Samsung.
L'échec du Note 7 est d'autant plus inquiétant qu'il survient à un moment critique pour le groupe, embarqué dans une transition générationnelle compliquée au sommet.