Quatrième de Couverture
2e vague : Déferlante.
3e vague : Pandémie.
4e vague : Silence.
À l'aube de la 5e vague...
Ils sont parmi nous. Ils sont dans leur vaisseau. Ils sont nulle part.
Ils veulent la Terre. Ils veulent qu'elle nous revienne.
Ils sont venus nous exterminer. Ils sont venus nous sauver...
Cassie a été trahie. Ringer aussi. Et Zombie. Et Nugget. Et les 7,5 milliards d'humains qui peuplaient notre planète. Trahis d'abord par les Autres, et maintenant par eux-mêmes.
En ces derniers jours, les rares survivants sur Terre se retrouvent confrontés au dilemme ultime : sauver leur peau... ou sauver ce qui les rend humains.
Mon avis
La fin arrive, la 5e Vague se prépare, ce n’est qu’une question de jours, quatre exactement. Dans quatre jours, les soldats déferleront sur la Terre pour exterminer les derniers résistants. Les bombes raseront les villes, l’Humanité prendra fin. Mais en quatre jours, de nombreuses choses peuvent se passer…
Ce troisième et dernier tome est à la hauteur du second tome : une cacophonie de n’importe quoi, peut-être même plus encore. L’intrigue devient si tortueuse qu’on ne comprend plus rien, même à la fin. Le but final, on le saisit, les moyens, aussi. Mais le tout ? Les Autres ? La vérité ? Rien n’est clair et ce n’est pas un bon effet de style : le lecteur est perdu et décroche. Franchement, il y avait un grand potentiel dans cette histoire, de belles choses pouvaient être faites mais c’est un échec à mes yeux. On sent le problème : l’auteur a bâclé son background pour aller plus vite. Il s’est complètement détaché d’un semblant de cohérence pour atteindre son but et c’est franchement dommage. Comment supposer, qu’encore une fois, l’histoire ne peut que se dénouer sur le sol américain ? A aucun moment on ne parle du reste du monde. Cela pourrait passer si tout l’espoir du monde ne reposait pas entre les mains d’une poignée de gosses perdus aux USA. Et ça, ça m’enquiquine au plus haut point : une héroïne banale, qui n’a pour elle que son humanité, c’est chouette, mais supposer que c’est juste cette fille qui peut tout résoudre… A croire qu’ailleurs dans le monde, on ne pouvait pas avoir d’autres personnes lambdas pour se battre, encore et encore. C’est cet égocentrisme américain, cette capacité à toujours se placer au cœur d’une histoire, quelle qu’elle soit et à résoudre les problèmes qui finit par m’écoeurer et qui écorche plus encore la saga.
Les personnages m’ont encore plus fatiguée que dans les tomes précédents. Plus stéréotypés encore, à l’écoeurement, là aussi. Le stéréotype était bien au début : après tout, on est face à des gosses, des jeunes qui vivent des horreurs et en faire des clichés permettait de mieux saisir l’impact de tout ça. Mais dans ce tome, on atteint le point de non-retour. Ringer, la machine trop douée, Cassie, l’américaine blonde insipide qui représente toute l’humanité, Zombie, le chevalier qui ne survit que pour racheter ses fautes passées, Sam, le petit garçon complètement conditionné et qui fait ce qu’on veut de lui… Trop, c’’est trop, et je ne parlerai pas d’Evan parce que c’est carrément pire. Soyons sérieux.
Plus encore dans ce tome, j’ai trouvé le style de l’auteur insupportable. J’ai encore du mal à saisir comment on peut publier un livre dont le style devrait être travaillé, amélioré. C’est n’importe quoi. Les descriptions d’actions sont ennuyeuses, si floues qu’elles perdent le lecteur. Mais le pire reste Cassie : au début, dans le tout premier tome, il était clair qu’on suivait son journal intime. Puis quand elle n’a plus été seule, j’ai supposé que le journal était laissé de côté pour passer à une narration différente. Et en fait, non. Dans ce troisième tome, on nous rappelle que Cassie tient encore son journal sauf que… C’est totalement mal amené. Il n’y a aucune distinction dans la mise en forme, la description ou même le point de vue narratif qui nous permet de savoir ce qu’il en est. C’est mauvais. Et clairement mal fait. Et ça ne fait que rappeler que l’auteur aurait pu et surtout dû mieux faire. Mais peut-on l’en blâmer ? Si sa maison d’édition a publié le livre tel quel, c’est sûrement parce que rien ne servait de faire mieux puisque les lecteurs achèteraient quand même le livre. Bonnes poires à fric que nous sommes…
Finalement, pour réussir à aller au bout de ma lecture, j’ai laissé de côté l’intrigue et les personnages. J’ai tout abandonné. Je lisais avec un tel détachement que j’ai pu finir ma lecture positivement : en me raccrochant uniquement au message ultime du livre. En oubliant les personnages, le pourquoi du comment et en ne m’intéressant qu’au discours final, j’ai pu tirer profit de ma lecture. Et je vous conseille d’en faire de même si vous comptez aller au bout : concentrez-vous uniquement sur le message d’espoir, sur la description de ce qui fait l’Humanité, sur le fait qu’au fond, c’est réconfortant de se dire qu’un peu d’altruisme peut sauver le monde, ou lui donner au moins un peu de sursis. Surtout par les temps qui courent.
Ainsi, se plonger dans La 5e Vague est possible en faisant abstraction du livre pour se concentrer uniquement sur son message… C’est bête parce que le monde du livre semble oublier une chose essentielle : il existe des auteurs qui, en plus du message, nous offrent un réel plaisir intellectuel à la lecture.