Relever le défi du #PourQuiJeMePrends?#4

Donc cher lecteur, à parcourir d’un œil distrait mes élucubrations précédentes, ce dont je te remercie, peut-être te demandes-tu où cela va-t-il nous mener toi et moi ? Car enfin, d’actions, tu ne vois rien venir. Eh bien si, nous y voilà justement. L’heure a sonné et l’auteur en herbe que je suis toujours, va se mettre en mouvement. Comme tu t’en doutes, un événement s’est produit…

J’ai vécu une expérience étonnante, autour de l’écriture de mon premier livre Aimez-vous l’argent ?. Une série d’enchaînements et de rebondissements a présidé au lancement d’une aventure qui, par moment, a eu des relents de roman policier dont la victime aurait pu être cet opus. Pourtant, l’initiative ne venait pas de moi mais d’un éditeur, séduit par ce titre que j’avais eu l’audace de proposer pour un débat. Ce même éditeur a ensuite tourné casaque au motif que je n’étais pas légitime pour me commettre sur ce sujet bien particulier qu’est l’argent.

Certes, ma légitimité avait maintes et maintes fois été remise en cause auparavant dans ma vie mais jamais de manière aussi crue. Objet d’une attaque frontale, piquée au vif, j’ai décidé de relever le gant. « Chiche !»

Quelques éclairs de lucidité ont troué ce voile d’inconscience, car l’affaire était loin d’être dans le sac. Hormis un blog, je n’avais aucune pratique de l’écriture me permettant de pondre un livre. En outre, j’avais jeté mon dévolu sur l’argent, sujet hautement sulfureux, sur lequel je possédais quelques notions : de là à ficeler un argumentaire, l’idée semblait très osée. Pour une raison que je n’ai découverte qu’après l’édition de cet ouvrage, je me suis cramponnée afin de combattre ce doute incessant sur mes capacités, comme si ma vie en dépendait. Il était temps d’honorer le libellé de mon blog : « Ne soyez pas le second rôle de votre vie » et de mener jusqu’au bout cette intuition pour le moins saugrenue : rédiger un bouquin dont le thème central s’attachait à décrire le lien personnel avec l’argent.

Évidemment, le pari était de taille. S’est ouverte une épopée qui a duré trois ans, entre les premières lignes et la publication. Trois années d’apprentissage entre le fond à développer et explorer - l’argent -, et la forme à maîtriser - l’écriture. Se sont greffées des rencontres, plus ou moins favorables. Des exercices destinés à développer ma créativité et mon imagination se sont imposés à moi. Des passages à vide ont émaillé ces péripéties, parfois plusieurs mois durant. La joie et la douleur ont été mes compagnes de route.

Et surtout, j’ai appris à apprivoiser une légitimité dont on m’avait presque convaincue de l’absence. Le « Pour qui je me prends ? » m’a saisie telle une sensation à la fois galvanisante et angoissante. Galvanisante parce qu’elle pousse à se surpasser et angoissante parce qu’elle agit comme un obstacle en érigeant un mur contre lequel on se heurte. La seule réponse  a consisté à me muer pas-à-pas en cet auteur dont je prenais les vêtements au fur et à mesure du texte que j’écrivais.

Ce sont toutes ces tribulations d’un apprenti-auteur naviguant dans la mer de l’imposture que je te propose de découvrir dans les pages qui suivent.

Cher lecteur, je te souhaite la bienvenue. Bonne lecture !

"Pour qui je me prends? ou les tribulations d'un apprenti auteur

Hélène de Montaigu