Frères d'exil

Publié le 10 octobre 2016 par Lael69
Kochka
Flammarion
Septembre 2016
128 pages
12 euros
Roman ados dès 12 ans
Thèmes : Migrant - Exil - Fraternité
Résumé de l'éditeur : Lorsqu'une tempête vient inonder leur île, la famille de Nani part pour le continent. Son grand-père, Enoha, décide de rester. Au moment de partir, Enoha confie à Nani des lettres dans lesquelles il lui raconte son histoire. S'ensuit un long voyage au cours duquel Nan rencontre Semeio, un petit garçon seul : leur destin est à jamais lié.
Kochka a le don d'amener un sujet très dur et douloureux avec une écriture sobre, poétique et émotionnelle qui fait la part belle aux valeurs d'amitié, de partage, de solidarité et d'entraide. Il livre un récit touchant et émouvant : une famille quitte son île pour un long périple. Les grands-parents sont restés sur leur terre natale, attachés à leurs racines, à leurs souvenirs. Nani est triste et se rattache à la confiance qu'elle a en ses parents. S'il faut partir pour une longue épreuve difficile, c'est qu'ils n'ont pas le choix et que c'est la seule chance de parvenir à un avenir meilleur.
En parallèle, Enoha, son grand-père pense à sa petite fille et lui a légué plusieurs lettres. Kochka y distille alors un magnifique message d'amour, d'ouverture aux autres malgré la distance, malgré les jugements des autres parfois tournés vers le mépris, la méfiance. Il engage sa petite fille à garder espoir, à croire en l'humanité, à semer confiance et affection autour d'elle. Pour mieux montrer que les migrants sont des familles comme nous. Le thème des réfugiés climatiques permet de s'identifier à l'histoire, tout comme dans Les Pluies de Vincent Villeminot car finalement il ne sera pas question de nationalité mais surtout d'une famille de migrants. Cela rend l'histoire universelle et le propos actuel. Cela pourrait être vous, ça pourrait être ma famille et ça rend les choses encore plus profondes et proches. Une belle écriture pleine de légèreté, de fluidité, de sobriété, de sensibilité...pour un roman dont on ressort ému.