Boire trop d’eau entraîne un risque d’intoxication par l’eau ou l’hyponatrémie, lorsque les niveaux vitaux de sodium dans le sang deviennent anormalement faibles. Les symptômes comprennent alors la léthargie, des nausées, des convulsions et peuvent aller jusqu’au coma. Boire trop d’eau peut également entraîner des troubles mictionnels en rapport avec la distension de la vessie.
Les chercheurs de la Monash University décryptent ici un mécanisme d’inhibition de la déglutition, activé par le cerveau en cas d’excès de liquide et dont la mission est de maintenir le bon volume d’eau dans notre corps: l’étude, menée par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), mesure l’activité dans les différentes zones du cerveau et en se concentrant sur la période qui précède la consommation de liquide. L’IRMf montre un regain d’activité des zones préfrontales de l’hémisphère droit du cerveau lorsque les participants doivent faire un effort pour avaler et précise ainsi la zone du cerveau impliquée dans l’"inhibition de la soif".
« Si nous » écoutons » juste ce que notre corps nous réclame, nous allons tout simplement boire à notre soif « , explique le Pr Michael J. Farrell, de l’Université de Melbourne, co-auteur de l’étude. Et c’est finalement un meilleur principe qu’un volume imposé pour la journée. Les chercheurs montrent ainsi qu’en cas de consommation excessive d’eau, au-delà de la soif, des participants vont devoir déployer 3 fois plus d’efforts pour un même exercice. » Les participants devaient surmonter une sorte de résistance « , commentent les chercheurs.
Sources: Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS)
2016 (In Press) Overdrinking, swallowing inhibition, and regional brain responses prior to swallowing
2014 doi:10.1073/pnas.1403382111 Regional brain responses associated with drinking water during thirst and after its satiation