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Karitas tome 2 L'art de la vie de Kristin Marja BALDURSDOTTIR

Par Lecturissime
Karitas tome 2 L'art de la vie de Kristin Marja BALDURSDOTTIR "Celui qui inspecte toujours le vent ne sème jamais, et celui qui regarde constamment les nuages ne moissonne jamais."

Pour rappel dans le premier tome consacré à Karitas, la jeune femme devait se battre contre un quotidien pesant pour espérer exercer son art, la peinture. Dans ce deuxième tome, nous la retrouvons installée dans le village Eyrarbakki où elle enseigne l'art aux enfants et continue à peindre. Elle approche la cinquantaine et décide sur un coup de tête de tenter sa chance à Paris. Elle part donc pour la ville lumière, même si une fois encore la famille pèse sur ses épaules puisque son fils lui laisse en pension sa petite fille Silfa. Et pourtant, sa force et son amour de l'art la poussera en avant :

"Les femmes ne doivent plus laisser le vent entraver leur voyage. Elles l'ont eu dans le dos l'année où j'ai navigué autour du pays avec mes enfants et où la banquise n'a pas réussi à m'arrêter, je savais qu'un nouveau siècle s'était levé, notre siècle à nous, les femmes. Puis les femmes ont eu le vent de face et n'ont pas eu confiance en elles pour aller plus loin. Et elles se tiennent encore tranquilles, laissant le vent entraver leur voyage, mais toi Karitas, ne le laisse pas te faire obstacle. Le siècle des femmes est tout juste à moitié écoulé, tu partiras à Paris." p. 135

La famille restera très présente à ses côtés, qu'elle l'aliène ou la soutienne, de Paris à New-York en passant par Rome... Sigmar continuera à faire quelques apparitions sporadiques, et Karitas oscillera toujours entre haine et passion pour le père de ses enfants.

Rien de vraiment neuf par rappport au premier tome, plutôt des redites qui n'étaient pas vraiment nécessaires... Les mêmes thèmes tournent en boucle, avec de surcroît moins de force que dans le premier tome. Cet Art de la vie (un titre un peu grandiloquent au passage) semble forcé, traînant en longueur (672 pages quand même !) Les passages sur la nature ou l'univers fantastique s'effacent malheureusement pour laisser place aux noeuds familiaux, et à des scènes amoureuses toujours aussi mielleuses, qui finissent par noyer la personnalité de Karitas.

Bilan : une déception pour ce deuxième tome, je n'ai pas retrouvé la puissance de

Lecture commune avec Nathalie du blog Mark et Marcel

Karitas tome 2 L'art de la vie, traduit de l'islandais par Henry Kiljan Albansson, Points, 2013, 672 p., 8,80 euros

Avec Lire le Monde chez Sandrine

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