Mitsy Copeland, la Billy Eliott américaine devenue danseuse étoile

Publié le 09 octobre 2016 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) Dans sa biographie "Une vie en mouvement", elle dit avoir eu ce parcours pour toutes les petites filles "à la peau foncée" et se dit heureuse de leur ouvrir la voie. Misty Copeland espère que celles-ci la surpasseront et connaitront les joies qu’elle a pu connaitre en dansant. Sa couleur de peau a, en effet, été pointée du doigt comme un obstacle par le monde du ballet. Ceci n’a pas empêché la ballerine d’accéder au saint-graal pour toute danseuse classique, le titre honorifique de danseuse étoile. Elle ouvre ainsi la porte de la danse classique à la diversité et ce n’était pas gagné d’avance.

Misty Copeland a eu une formation sur le tard. Elle commence à danser à treize ans, là où ses petits condisciples ont réalisé leurs premières pointes vers cinq-six ans. Elle se jette à corps perdu dans la danse et sa professeur Cindy la poussera à exceller. Son modèle? Paloma Herrera. Nommée danseuse étoile à 19 ans, elle fait rêver la petite Misty Copeland. Un rêve a priori inaccessible lorsqu'on commence la danse sur le tard. Mais le défi ne fait pas peur à la jeune danseuse…et ce n’est pas le seul qu’elle a à relever. Celui des préjugés sera sans doute le plus dur.

Misty Copeland a la peau noire et cela lui a fermé de nombreuses portes…qu’elle a su défoncer après. Le très prestigieux New York City Ballet ne voulait pas d’elle parce qu'elle était noire et ne souhaitait même pas qu’elle passe le concours pour intégrer la troupe en stage. En effet, de nombreuses institutions prône l’uniformité dans le ballet, l’uniformité physique pour l’harmonie des gestes et des pas. Mais Misty Copeland prouvera à ses nombreux détracteurs que son travail transcende les préjugés et les codes.

En plus de sa couleur, la danseuse n’a pas un physique "conventionnel". Plutôt petite avec ses 1m57, une poitrine généreuse et un corps de gymnaste, elle arrive encore à imposer sa différence.

Tout n’était pas donc gagné pour la jeune Misty et son enfance n’a pas été simple. Issue d’une fratrie de six frères et sœurs élevés par leur mère, Misty déménage au gré des amours de sa mère. Pas de stabilité et pas exactement le milieu doré et discipliné du ballet mais Misty s’accroche. Un parcours semé d’embûches qui a fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui. L’"american dream" de Misty donne, à des milliers de petites filles, un nouveau modèle à admirer. Autant d’espoir dans une jeunesse souvent déçue par des préjugés qui persistent.