Malgré des années de propagande néolibérale, il est rassurant de découvrir, après de longues recherches sur la toile, que la résistance à la banalisation du travail dominical est toujours présente.
Ainsi, depuis au moins deux dimanches, les salariés et des citoyen-ne-s solidaires manifestent pour protester contre l'ouverture dominicale d'un supermarché.
Visiblement, les manifestants ne sont pas naïfs :
« On nous dit que ce sera sur la base du volontariat, mais nous avons des doutes. Au début peut-être, mais au fur et à mesure, tout le monde travaillera.»
En effet, l'exceptionnel en ce monde capitaliste et productiviste tend à devenir une habitude, pire une coutume comme le démontre l'exemple relaté dans ce billet : la fable du volontariat. En l'occurrence, le volontariat dominical (qu'est-ce que le volontariat en temps de chômage de masse et de bas revenus ?) risque de devenir une obligation de travailler comme les autres jours, sans contrepartie particulière.
Evidemment, cette mobilisation déplait au patron (présence d'un huissier pour noter les noms et poursuivre), au gouvernement (présence de la gendarmerie) et à la CFDT (appel à ne pas manifester), si sensibles à la liberté d'exploiter 7 jours sur 7...