Ignacio Guido Montoya Carlotto, le petit-fils si longtemps cherché par sa grand-mère, Estela de Carlotto, présidente de Abuelas de Plaza de Mayo, présente depuis bientôt un an son nouveau disque, intitulé Sep7eto, dans toute l'Argentine (2). Cette semaine, il est à Buenos Aires pour la seconde fois. La première fois, c'était le 15 novembre dernier, au Centro Cultural Haroldo Conti, le centre culturel du Secrétariat d'Etat aux Droits de l'Homme. C'était avant l'alternance et le Conti ne faisait alors qu'un avec les associations Abuelas, Madres, HIJOS et toutes les autres. L'invitation allait donc de soi. Demain, dimanche 9 octobre 2016, à 17h, Ignacio Montoya se produira à la Usina del Arte, le grand complexe consacré à la musique dont le Gouvernement libéral et de droite de la Ville Autonome de Buenos Aires dispose dans le quartier de La Boca. Cette fois-ci, l'invitation ne pourra pas être attribuée à du favoritisme politique et partisan...
Entrée libre et gratuite.
Pour l'occasion, Página/12 publie une interview du musicien, qui y raconte la gestation accidentée de ce disque, qu'il s'apprêtait à sortir juste avant que les tests ADN auxquels il avait voulu se prêter révèlent son lien de filiation avec la fille de Estela de Carlotto et un militant des droits de l'homme de la province de Santa Cruz. Ce furent alors les grandes réjouissances qui submergèrent tout le pays (ou presque) dans un grand partage du bonheur qui fondait sur la famille Carlotto... Peu à peu, le pianiste et compositeur reprend la normalité de sa vie. Il fera deux présentations de son nouveau disque dans la capitale fédérale, l'une demain à La Boca et l'autre le 27 octobre, à 21h, au Centro Cultural Caras y Caretas du Grupo Octubre (un groupe médiatique proche de Cristina Kirchner), au prix de 150 $.
Pour aller plus loin : lire l'interview de ce jour dans Página/12 écouter l'interview de Ignacio Montoya sur FM La Técno (14 minutes) écouter l'interview sur AM Radio La Plata (5 minutes) Ignacio Montaya dispose d'une page Facebook sur laquelle vous pourrez trouver les infos sur ses prochains concerts.
(1) Ne nous y trompons pas, même perdues en pleine campagne, les villes argentines sont très étendues. Le petit village de nos campagnes n'existe pratiquement pas, celui que l'on parcourt à pied en flânant en quelques heures pour une promenade digestive après le café et le pousse-café dominical. Il faut souvent prendre la voiture pour se rendre d'un point à l'autre. Et dans les champs, l'habitat est si dispersé que les écoles sont plantées au milieu de nulle part, à peu près à équidistance des habitations qu'on n'aperçoit même pas à l'horizon, et les enfants viennent à pied, à vélo ou dans la voiture des parents ou d'un parent qui fait la grande tournée, en guise de bus scolaire... Olavarría a donc être perdue au fin fond de la cambrousse, elle n'en ressemble pas moins plus à une de nos villes qu'à une paisible bourgade rurale, si chère à Du Bellay. Olavarría ne dispose pas seulement d'un conservatoire de musique. Il a aussi sa propre Alliance Française ! (2) Il était à Villa Mercedes (San Luis) le soir où j'ai donné ma conférence à la fin août, dans le Salón Azul de la municipalité, dans le cadre de la participation de l'Alliance Française au Bicentenaire de l'Indépendance.