Derrière ce titre, on pourrait s’attendre à une vaste réflexion philosophique. Que nenni… La phrase en question est issue de la bouche de Donald, s’adressant à son cousin Popop. Si vous êtes un peu féru de l’univers de la famille Duck, vous saurez que Popop est à Disney ce que Gaston Lagaffe est à Franquin, sauf que les bévues de Popop dépassent en général largement celles de Lagaffe. Chez Gaston, on peut encore réparer (quoique…).
J’ai souvent cette phrase en tête face à mes chères têtes blondes (brunes, rousses, châtains, bleues…) qui, tout gentils qu’ils sont, veulent m’aider à ranger le matériel. Certes, j’aime bien les responsabiliser et leur faire comprendre qu’il faut ranger un minimum mais il arrive une étape où ils me sont plus utiles en ne m’aidant pas.
Car, même en expliquant régulièrement, leurs spécialités sont multiples :
- Mélanger les piles usagées avec les neuves,
- Éteindre les ordinateurs en les mettant seulement en veille alors que par sécurité vous les éteignez complètement,
- Mettre les câbles en boule dans la boîte alors qu’il faut les enrouler pour éviter qu’ils s’emmêlent,
- Mélanger votre matériel avec celui de la salle qui vous accueille,
- Considérer comme bons à jeter les plastiques qui vous servent à protéger différents matériels,
- Fermer toutes les boîtes et commencer à les ranger dans les valises alors qu’il en reste la moitié à côté et qu’il va falloir tout ressortir (d’autant que, dans mes valises, c’est rangé façon Tetris…),
- Mélanger les composants au lieu de les ranger par kits,
- Inventer de nouveaux jeux pour ranger le matériel, ce qui implique d’en essaimer un peu plus un peu partout,
- Et j’en passe…
Je ne peux pas leur en vouloir. C’est très gentil de leur part mais cela ne m’aide pas vraiment et je ne veux surtout pas les vexer. Alors j’ai trouvé la parade : je leur donne quelques petites choses bien précises à faire et traîne sur le reste. On en profite pour discuter et, quand la cloche sonne pour leur signaler le prochain atelier ou l’heure de rejoindre leurs parents, j’ai le champ libre. Cela n’empêche pas non plus de monter en compétences. Je teste par exemple sur un ordinateur : bien éteint, bien rangé alors je sais que désormais je peux faire confiance à tel ou tel enfant, qui montrera peut-être mieux que moi aux autres comment faire vu que, quand j’explique, ça rentre par une oreille et ça sort par l’autre.
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