Le bio s'installe en force dans les champs et sur nos tables

Publié le 08 octobre 2016 par Blanchemanche
#bio

Ceux qui affirmaient il y a seulement quelques années que le bio était un effet de mode destiné aux bobos vont devoir avaler leur chapeau. Les chiffres publiés le 20 septembre 2016 par l'Agence Bio montrent en effet un envol historique de la production et de la consommation de produits bio en France.


L'agriculture biologique atteint un rythme de croissance historique en France en 2016 selon les derniers chiffres de l'Agence Bio publiés le 20 septembre.
Selon le dernier Baromètre Agence BIO / CSA 2015, 9 Français sur 10 consomment désormais des produits bio, au moins occasionnellement, alors qu'ils n'étaient encore qu'un sur deux en 2003. Et 65 % consomment régulièrement du bio, au moins une fois par mois, alors qu'ils n'étaient que 37 % en 2003.Cette augmentation de la consommation s'est ainsi traduite par une très forte augmentation de 20% du marché bio au cours du 1er semestre 2016 comparé au 1er semestre 2015.De plus en plus d'agriculteurs bioFace à cette demande croissante des consommateurs de produits bio respectueux de la santé et de l'environnement, les agriculteurs sont naturellement de plus en plus nombreux à se lancer dans l'agriculture bio. Ainsi 21 nouvelles fermes bio ont été créées chaque jour pendant les 6 premiers mois de l'année 2016. Et la barre des 1,5 millions d'hectares bio cultivés représentant près de 6% de la surface agricole utile (SAU) sera probablement dépassée d'ici la fin de l'année.1 200 nouvelles entreprises bio en 6 moisLes entreprises de transformation et de distribution bio sont également de plus en plus nombreuses. Au 1er semestre 2016, 1 200 nouveaux opérateurs ont été recensés sur un total de 14 300. Au 30 juin 2016, la France comptait au total plus de 46 218 entreprises bio, amont et aval confondus.Augmentation de 30 % de lait bio d'ici 2018En 2016, l'élevage bovin laitier bio connait un essor sans précédent avec plus de 560 producteurs spécialisés engagés en 6 mois. Après la période de conversion de deux ans, la filière attend donc un développement de l'ordre de 30 % de la collecte de lait bio d'ici 2018. Par ailleurs, les filières les plus concernées par le développement du bio en France restent, comme en 2015, celles des grandes cultures (740 engagements) et de l'élevage bovin allaitant (400 engagements), avec un rythme similaire à l'an passé.Vin bio : des ventes en hausse de +10 %Les 6 premiers mois de l'année confirment également le développement du marché du vin bio. Les ventes de vins bio français ont augmenté de 10 % au 1er semestre 2016 comparées aux ventes du 1er semestre 2015 en grandes surfaces, mais également à l'international. Du côté de la production, 300 nouveaux domaines viticoles se sont engagés en bio au cours du 1er semestre 2016.Les magasins spécialisés restent plébiscitésEnfin ceux qui craignaient voir disparaître les magasins spécialisés au profit des grandes surfaces peuvent être pour l'instant rassurés. Le circuit des magasins spécialisés bio continue en effet à jouer son rôle moteur dans cette croissance du marché bio avec une augmentation des ventes de produits bio de 25 % sur le premier semestre 2016 , contre une croissance de 18 % pour les grandes surfaces.Ces deux circuits de distribution représentent environ 80 % des ventes en 2015.
20 % des ventes sont faites en direct sur les lieux de production.
Ainsi, tous les efforts d'information et de sensibilisation menés par les associations, certains médias dont bioaddict.fr depuis 8 ans, l'Agence Bio, les réseaux sociaux..., finissent donc par payer.Et une fois de plus, malgré tous les efforts des lobbies agro-alimentaires et de la FNSEA - le principal syndicat agricole qui roule pour l'agriculture industrielle dopée aux produits chimiques de synthèse dont on découvre chaque jour l'ampleur de leur toxicité - ce sont les consommateurs qui finissent par imposer leur loi. C'est à la fois rassurant et encourageant.Hervé de Malièreshttp://www.bioaddict.fr/article/le-bio-s-installe-en-force-dans-les-champs-et-sur-nos-tables-a5457p1.html