De bonnes relations avec les parents peuvent entraîner des bénéfices pour la santé, physique et psychique, des décennies plus tard. Un manque de chaleur et de lien familial peut en revanche annihiler tous les avantages de santé liés à un statut socio-économique élevé. En bref, cette étude de l’Université Baylor (Texas) montre, dans le Journal of Health and Social Behavior toute l’importance des relations familiales et ben au-delà des avantages, à l’enfance, d’un accès aux soins aisé lié à des revenus élevés.
De nombreuses recherches ont associé un statut socio-économique élevé du foyer avec des avantages sanitaires pour l’Enfant : une meilleure nutrition, une régularité et une qualité de sommeil, plus de possibilités de pratique de l’exercice et de développement des compétences sociales…mais aussi un accès aux soins facilité. Mais, apparaissent bien plus influents sur la santé, plus tard dans la vie, les liens parents-enfant. Ce sont ces liens qui » vont ancrer » les routines alimentaire, de sommeil et d’activité, explique le Dr Matthew A. Andersson, professeur adjoint de sociologie au Collège Baylor.
Dans cette étude, la bonne santé -ici évaluée en milieu de vie- a été définie comme l’absence de 28 maladies, dont le cancer, les maladies cardiovasculaires ou respiratoires, digestives, endocriniennes, dermatologiques du système nerveux, infectieuses et parasitaires, et les troubles musculo-squelettiques. Les chercheurs ont analysé ces données de maladies chez 2.746 adultes d’âge moyen participants à la cohorte National Survey of Midlife Development in the United States (MIDUS) interrogés sur leurs relations à l’enfance avec leurs parents. L’analyse montre que :
Øune relation enfant-parents abusive ou tendue » sape » tous les bénéfices protecteurs contre les maladies liés à un avantage socio-économique du foyer.
Des relations parents-enfant tendues ou abusives sont fréquemment facteurs de repas moins coordonnés au sein de la famille, de préférence pour des aliments » récompense « , sucrés ou riches en matières grasses, au grignotage à la place des repas. L’activité physique et le sommeil peuvent devenir également plus irréguliers, un obstacle au développement chez l’Enfant d’un mode de vie sain et des compétences sociales et émotionnelles nécessaires à l’âge adulte et pour un vieillissement réussi.
L’impact toujours négatif d’un statut socio-économique faible du foyer : Des relations parents-enfant harmonieuses même dans les foyers économiquement défavorisés, peuvent favoriser la santé, mais sans éliminer totalement l’impact négatif d’un statut socio-économique faible. De plus, les relations parents-enfant ne sont pas favorisées, en général, par un faible niveau de revenus : de précédentes recherches ont montré que les parents à faible niveau d’études et de revenus sont plus susceptibles de » forcer à l’obéissance » que d’avoir un dialogue constructif, ce qui peut nuire au développement de relations chaleureuses. Et c’est sans prendre en compte, expliquent les auteurs, l’incidence des maladies à l’âge adulte fortement associée aux abus, aux mauvais traitements ou au manque de chaleur parentale.
Cependant, si de nombreuses études mettent toujours l’accent sur des associations entre le statut socio-économique du foyer à l’enfance et les résultats de santé, plus tard dans la vie, sans relations familiales harmonieuses, les bénéfices de santé associés à des revenus élevés peuvent être annihilés. Une mauvaise relation parents-enfant suffit , concluent les auteurs, à influencer de manière néfaste le bien-être et la santé d’un enfant, et pour des décennies.
Source: Journal of Health and Social Behavior Oct, 2016 (In Press) via Baylor University Sept. 20, 2016 Good Relationships with Parents May Benefit Children’s Health Decades Later
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