TSAR B à la Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 5 octobre 2016
Changement de dernière minute, le gig de Tsar B prévu à l'Orangerie est déplacé vers la Rotonde, un amphithéâtre qui sera bien garni à l'heure du kick off, 20:45' ( 1/4 h académique de retard!).
Un autocrate descendant d'Ivan le Terrible?
Euh, t'as pas l'air de suivre l'actualité musicale à la loupe, Tsar B is the upcoming queen of the Belgian indiescene.
Justine Bourgeus, violon chez School is Cool, déjà responsable d'un duet avec Max Colombie ( Oscar and the Wolf) et gastzangeres chez Vuurwerk , a sorti un EP ( 'Swim') acclamé de Maasmechelen à Poperinge et s'est tapé quelques belles scènes lors des festivals estivaux ( Pukkelpop, notamment).
Pas de support ce soir, 20:45', petite musique d'ambiance et entrée en piste de Gert Malfliet aux drums ( dont un drumpad), membre de Zinger, de Seiren ou des Midnight Blue Birds and their Sentimental Gentlemen, à droite apparaît un duo de keyboardists/ synths/samplers: Trui Amerlinck ( Tourist Lemc, I will, I swear et son propre projet TRVI) qui se charge également, superbement, des backing vocals et Brecht Plasschaert ( Marble Sounds, Winterslag, The Salesman Who), le trio brode sur l'amorce musicale avant l'arrivée de Justine, impériale, comme notre ancienne championne de tennis, mais bien plus longiligne, fringuée d'une combinaison blanche d'un esthétisme futuriste, sa chevelure tressée lui donnant un look Hilary Swank dans Million Dollar Baby.
Le set débute par l'envoûtant 'Myth' mixant trip hop, accents orientaux, RnB et electronica, la déesse ondule au gré des beats avant de saisir son violon pour en tirer quelques notes plaintives.
Original, dansant et novateur.
La Rotonde est conquise, fotoman JP semble apprécier, d'ailleurs il ne quittera pas la salle après le troisième titre.
'Fire it' baigne dans le même halo mystérieux, le gros du boulot est effectué par le trio de musicien, la tsarine se contentant de chanter, divinement, et de se mouvoir tel un reptile charmé par le son du pungi.
Intro majestueuse, beats caoutchouteux, les fans ont reconnu 'Swim', a thrilling tune.
' Silver lion' nous propose un voyage du côté du Bengale. T'as bien fixé la nana, t'as pas remarqué de tikka sur le front, et c'est bien une combinaison futuriste que porte notre danseuse au lieu du traditionnel lehenga choli.
Après 'Fort', Justine annonce een covertje, le band attaque 'Monsoon' de Tokio Hotel.
Paraît que la mousson est un vent humide, c'est vrai que l'ambiance était moite au Bota, pas de quoi craindre une inondation, toutefois!
Sterk covertje, meisje!
Toujours en mode dark blue oriental r'n'b, elle amorce le nerveux 'Golddigger' puis notifie que 'Syzygy' sera le dernier titre du set.
Euh, 'Syzygy' c'est le nom de ton chat?
Etudie l'astronomie, fieu, une syzygie est une situation où trois objets célestes ou plus sont en conjonction ou en opposition.
Sinueux, ce titre.
Wat kort, ce récital!
Ils reviennent pour un double bis, een primeur, a new song, 'Rattlesnake', agrémentée de vocalises sensuelles et enfin 'Excalate' pendant lequel elle nous balance un impromptu au violon.
File au merch., et merci à Brecht pour avoir dévoilé le titre de la nouveauté!
Le 17 octobre, Tsar B crosses the pond for her long-awaited London debut ( The Waiting Room).
photos: jp daniels - concert monkey