On the road

Par Belzaran


Titre : On the road
Scénariste : Guillaume Clavery
Dessinateur : Paul Drouin
Parution : Mai 2009


« On the road » semble être, comme son nom l’indiquerait, un road movie. C’est avant tout une course poursuite effrénée entre deux hommes, des indiens blancs, et des chasseurs de primes et un shérif. Le tout pèse une centaine de pages et est publié chez KSTR.

100 pages pour pas grand chose.

Jack, indien hopi blanc, réincarnation d’on ne sait qui, est exclu de sa tribu et décide de partir à la recherche d’une femme dont il serait amoureux. Mais il ne connaît de cette femme qu’une photo. Voilà le point de départ de cette histoire. Hélas, elle n’ira pas beaucoup plus loin. Les personnages n’auront de cesse de tendre vers leur objectif, poursuivis par un shérif et des chasseurs de primes.

Place à l’absurde dans cet ouvrage. Mais pas le genre d’absurde qui fait sourire. Le genre où une femme, frêle, se ballade avec un bazooka sur l’épaule. Il y a une volonté d’être cool dans cette bande dessinée, mais le trait est forcé, autant dans le scénario que dans le dessin. Ainsi, le personnage principal Jack a un côté méchant/cool/cynique/blasé insupportable. Mais évidemment, à la fin, il lâche une larme…

Ce qui surprend le plus est l’absence de scénario. On reste dans une fuite. Donc ils fuient. On les rattrape. Grosses explosions. Ils en réchappent. Ils fuient… Le fil rouge de la femme paraît complètement artificiel et ce n’est pas la fin de l’ouvrage qui donnera du sens à l’ouvrage. Fallait-il 100 pages pour ça ?

Au niveau du dessin, les perspectives sont exagérées, tout comme les expressions du visage des personnages. Il y a de l’idée dans le trait, mais il manque encore une véritable maîtrise, les planches étant assez inégales. Le tout est accompagné de couleurs chatoyantes adaptées au propos.

« On the road » joue trop sur des concepts : un duo classique, de la baston partout, un dynamisme systématique… Mais l’ensemble n’a du coup pas vraiment d’intérêt en soit. Toute cette histoire d’indiens paraît complètement artificielle. On aurait eu deux braqueurs qui fuient la police, ça aurait été la même chose…