Manifestement, celui qui n’a jamais couru le risque de se présenter devant le peuple qu’il méprise tant entend pénétrer le milieu politique comme celui des affaires : en lançant une OPA sur une gauche (sic) et une droite qui selon lui n’existent pas. C’est là une de ses fausses évidences qui marque avec certitude les gens de droite : nier leur appartenance pour mieux brouiller les cartes. C’est manifestement ce que cet habile prestidigitateur a tenté de faire hier soir à Strasbourg, salle du Palais des Congrès et de la Musique, sur un air de pipeau… Car le public, lui, n’a pas eu l’air franchement convaincu…
Ni l’ambiance, ni les idées neuves tant promises, n’étaient au rendez-vous. Les « marcheurs » se sont livrés pendant plus d’une heure à un « fastidieux compte-rendu du « diagnostic » issu des opérations de porte-à-porte« . Grande lassitude… Au point qu’il ait dû forcer sa nature en se lançant dans des attaques ad hominem peu habituelles. Il s’en est ainsi pris ouvertement à Juppé, alors qu’ils pourraient être en phase, économiquement parlant. Serait-ce par revanche, ce dernier ayant déclaré, dimanche 2 octobre au JDD, qu’il ne prendrait pas Emmanuel Macron comme Premier ministre car celui-ci n’était « ni compétent, ni loyal » ? Ou parce qu’il s’agit tout simplement de son plus direct adversaire aux présidentielles, dont il s’agit de se démarquer ?
Au tour de Nicolas Sarkozy, avec cette référence à l’affaire Bygmalion. « Il en est de même sur le respect des règles encadrant les élections et le financement politique. Peut-on imaginer sérieusement commander aux destinées du pays, se présenter au suffrage du pays, alors qu’on a délibérément dépassé le plafond des dépenses autorisées pour sa campagne ? »
Ensuite, le type hors sol qui n’a rien compris des aspirations populaires continue de marteler son crédo libéral : la loi Travail était « une réforme nécessaire », elle a été « mal expliquée ». Du fauxcialisme dans le texte. Il dresse même un parallèle avec les réformes d’Alain Juppé, qui en 1995 avaient provoqué des manifestations monstres. Ils osent tout. Quand je vous disais qu’il y avait une convergence d’idées… Mais je ne vais certainement pas m’attarder davantage sur cette bulle spéculative là… Ma conviction profonde est que, ne reposant sur rien de sérieux, aucune structure ni aucun mouvement implanté dans la vie civile, elle se dégonflera bien vite pour apparaitre aux yeux de tous ce qu’elle est vraiment : du vent. Dont la matière nous est précisément décortiquée judicieusement ici.
… Et déjà, j’apprends qu’il a débauché le patron d’Altice, Bernard Mourad, banquier de Drahi. Je ne voudrais pas faire de racisme envers ces gens là, mais enfin, voilà qui ressemble de plus en plus, en fait de politique, à une association de malfaiteurs… #banksters…. La campagne de Macron apparait donc déjà bien lancée, même s’il n’a pas encore dit qu’il était candidat. Qui pourrait croire qu’un individu de la trempe de ce Mourad là se jetterait à l’eau sans filet ?
Enregistrer