Les scientifiques de la Johns Hopkins University School of Medicine (Baltimore) montrent ainsi in vitro que des neurones (noyaux en bleu) contenant des protéines LAG3 (vert) vont développer ces fibrilles toxiques (EN rouge). Et, chez la souris, les
Quel est le processus ? La protéine α-synucléine anormale dans les neurones peut endommager la protéine α-synucléine normale, ce qui favorise la formation d’agrégats supplémentaires. Ces agrégats passent ensuite d’un neurone à l’autre tout comme un virus informatique se déplace, sur le même réseau, d’un ordinateur à l’autre.
– Les souris normales qui ont reçu l’ɑ-synucléine, développent rapidement les symptômes de la maladie dont des troubles du mouvement, une réduction de la force de préhension, une diminution des neurones dopaminergiques…
– Les souris privées de LAG3 ne montent aucun symptôme de la maladie.
· In vitro, la même expérience est également concluante : lorsque des fibrilles de ɑ-synucléine sont ajoutées à des neurones extraits des 2 types de souris, dans le cas des neurones normaux, la protéine est rapidement transmise aux cellules voisines, en revanche ce n’est pas le cas avec des neurones de souris privées de LAG3.
Des anticorps qui bloquent l’activité de LAG3 ? De telles molécules sont actuellement testées dans des essais cliniques comme une forme d’immunothérapie du cancer. Ici, les scientifiques montrent que les neurones traités avec les anticorps se comportent comme des neurones privés de LAG3. Ils constatent une diminution remarquable de la transmission des fibrilles aux neurones voisins. L’action délétère de LAG3 peut donc bien être bloquée par ces anticorps.
Bref, une voie très prometteuse pour ralentir voire stopper la progression de la maladie de Parkinson.
Source: Science 30 Sep 2016 doi: 10.1126/science.aah3374 Pathological α-synuclein transmission initiated by binding lymphocyte-activation gene 3