Hookspine, audacieux et super inventif dans la lignée de Radiohead, Pavement, Arcade Fire…

Publié le 04 octobre 2016 par Dookiz @merseysideband

Hookspine est une jeune artiste français complètement inconnu qui vient de sortir un premier EP captivant et rudement bien travaillé. Gros travail pour cette oeuvre hors du commun. On vous détaille ce coup de coeur.

Une oeuvre complète et extrêmement travaillée

Hookspine est un jeune français qui m’avait contacté voilà deux ans pour la promo se son premier single. Coup de cœur direct pour une écriture loin des sentiers battus, évoquant autant Pavement que les Super Furry Animals. Mais difficile de capitaliser sur un seul morceau. En gros, je lui avais dit « c’est cool, on se recontacte quand t’as un peu plus de matière« . Pendant ce temps, le bonhomme a bossé. En vrai, il a mis toutes ses tripes dans une œuvre complète et extrêmement travaillée. Le souci du détail, toujours et encore, au service d’une écriture qui révèle un talent d’écriture et d’interprétation bien réel. Et le voilà avec un EP, que je considère comme un album tant par sa densité que sa cohérence globale. Un ovni coup de cœur, vraiment. A appréhender dans de bonnes conditions : posé, au casque ou très fort, prêt à écouter d’une traite.

Influences multiples : Foals, Arcade Fire ?

Tout commence par une intro ultra captivante, aux sons légèrement indiens, pas faciles à décrire. Et par un beat/batterie complètement non conventionnel, sur des temps décalés, provoquant une ambiance assez unique. Une intro instrumentale qui n’a rien d’anodine. Au contraire, elle plante le décor.
Hookspine a en effet cette capacité à nous plonger dans un univers sombre, certes, mais surtout puissant, radicalement bien écrit et finement travaillé. Le titre éponyme révèle sa capacité à nous mener, voire nous perdre, dans ses contrées musicales. Si le riff d’entrée évoque immédiatement Foals, certaines intonations nous rappellent Arcade Fire, notamment à l’arrivée du chant. Ce morceau de 6 minutes est d’une intensité folle (cette montée de guitares entre 4 et 5 minutes !), presque une sorte d’accomplissement, ce que serait Bohemian Rhapsody chez Queen ou Paranoid Android chez Radiohead. Donc une claque chez nous. Jugez plutôt :

Il faut considérer cet EP dans son intégralité, l’écouter de façon presque scientifique dans l’ordre, car la cohérence globale est très travaillée. Tant sur le plan musical que des paroles qui relatent les aventures de ce blush skinny boy. Oui, il y a bien une histoire.

Hookspine n’hésite pas à mettre en route le rouleau compresseur qui crée une atmosphère suffocante (Punk I) avant de nous faire entrevoir un brin d’éclaircie. Le single Enough Cuteness est un parfait condensé de cet album. On oscille entre dissonances malignes et ambiances oppressantes. La structure complètement inattendue, comme pouvait le faire Pavement en son temps, et les surprises en fait le morceau porte-drapeau idéal.

Ambiance suffocante, extase assumée et Tame Impala

Tout au long de l’album, on sent des arrangements finement travaillés et des ambiances intelligemment amenées, à l’image de ce passage ultra rock sur Cosmos 65th que l’on se délecte d’avance de pouvoir goûter sur scène. Ceux qui voudront évoqueront Tame Impala sur les nappes de synthé. Pas faux. Les rires malsains viennent recréer cette ambiance suffocante. On est transporté, dans un monde parallèle que l’on ne maîtrise plus. Mais la fin aérienne du morceau nous fait prendre conscience qu’en réalité, on est dans un moment d’extase assumé.

L’interlude Punk II confirme que nous sommes bien passés dans un autre monde. D’où l’importance d’écouter l’œuvre dans son ensemble. Quel intérêt en effet d’écouter cette interlude en dilettante dans le métro avec des écouteurs pourris ? Aucun. Il faut s’approprier l’univers.

Oxynus vient clore ce travail d’orfèvre de la meilleure des façons. Cette fois, on est arrivé dans ce monde parallèle auquel on prend goût et nous voilà au-dessus de tout en train de contempler le monde d’avant. C’est vraiment l’impression que donne cette chanson, certes plus simple par sa structure, mais pourtant finement travaillée. Le final suffocant en est la preuve.

Travail colossal

Il faut le dire, Bluish Skinny Boy est un ovni musical qui mérite des dizaines d’écoutes. Un album « je t’aime moi non plus », que l’on adore, délaisse, puis réécoute à l’envi. En toute honnêteté, j’ai rarement été aussi plongé dans un univers travaillé, musicalement aussi abouti, (surtout pour un premier coup d’essai) et aussi prenant. On passe par tous les états, de l’angoisse à l’extase, de la transe à la peur, et j’en passe. On sent un travail colossal tant dans l’écriture musicale, que celui des textes ou de la pochette où tout à été fait maison, y compris les illustrations qui relatent l’histoire dans un booklet fait maison. Même le clip a été fait à la maison, pixel par pixel. Il sortira en fin d’année comme épilogue de cette histoire. C’est dire le souci du détail de cette œuvre complète. On peut toutefois reprocher ce côté perfectionniste où tout est tellement travaillé de façon chirurgicale que l’album perd peut-être une once de spontanéité et d’âme que l’on pourrait attendre d’un premier opus. Ce n’est pourtant pas voulu, me confirme Hookspine.

Hookspine est une jeune artiste français complètement inconnu qui vient de sortir un premier EP captivant et rudement bien travaillé. Gros travail pour cette oeuvre hors du commun. On vous détaille ce coup de coeur.

Une oeuvre complète et extrêmement travaillée

Hookspine est un jeune français qui m’avait contacté voilà deux ans pour la promo se son premier single. Coup de cœur direct pour une écriture loin des sentiers battus, évoquant autant Pavement que les Super Furry Animals. Mais difficile de capitaliser sur un seul morceau. En gros, je lui avais dit « c’est cool, on se recontacte quand t’as un peu plus de matière« . Pendant ce temps, le bonhomme a bossé. En vrai, il a mis toutes ses tripes dans une œuvre complète et extrêmement travaillée. Le souci du détail, toujours et encore, au service d’une écriture qui révèle un talent d’écriture et d’interprétation bien réel. Et le voilà avec un EP, que je considère comme un album tant par sa densité que sa cohérence globale. Un ovni coup de cœur, vraiment. A appréhender dans de bonnes conditions : posé, au casque ou très fort, prêt à écouter d’une traite.

Influences multiples : Foals, Arcade Fire ?

Tout commence par une intro ultra captivante, aux sons légèrement indiens, pas faciles à décrire. Et par un beat/batterie complètement non conventionnel, sur des temps décalés, provoquant une ambiance assez unique. Une intro instrumentale qui n’a rien d’anodine. Au contraire, elle plante le décor.
Hookspine a en effet cette capacité à nous plonger dans un univers sombre, certes, mais surtout puissant, radicalement bien écrit et finement travaillé. Le titre éponyme révèle sa capacité à nous mener, voire nous perdre, dans ses contrées musicales. Si le riff d’entrée évoque immédiatement Foals, certaines intonations nous rappellent Arcade Fire, notamment à l’arrivée du chant. Ce morceau de 6 minutes est d’une intensité folle (cette montée de guitares entre 4 et 5 minutes !), presque une sorte d’accomplissement, ce que serait Bohemian Rhapsody chez Queen ou Paranoid Android chez Radiohead. Donc une claque chez nous. Jugez plutôt :

Il faut considérer cet EP dans son intégralité, l’écouter de façon presque scientifique dans l’ordre, car la cohérence globale est très travaillée. Tant sur le plan musical que des paroles qui relatent les aventures de ce blush skinny boy. Oui, il y a bien une histoire.

Hookspine n’hésite pas à mettre en route le rouleau compresseur qui crée une atmosphère suffocante (Punk I) avant de nous faire entrevoir un brin d’éclaircie. Le single Enough Cuteness est un parfait condensé de cet album. On oscille entre dissonances malignes et ambiances oppressantes. La structure complètement inattendue, comme pouvait le faire Pavement en son temps, et les surprises en fait le morceau porte-drapeau idéal.

Ambiance suffocante, extase assumée et Tame Impala

Tout au long de l’album, on sent des arrangements finement travaillés et des ambiances intelligemment amenées, à l’image de ce passage ultra rock sur Cosmos 65th que l’on se délecte d’avance de pouvoir goûter sur scène. Ceux qui voudront évoqueront Tame Impala sur les nappes de synthé. Pas faux. Les rires malsains viennent recréer cette ambiance suffocante. On est transporté, dans un monde parallèle que l’on ne maîtrise plus. Mais la fin aérienne du morceau nous fait prendre conscience qu’en réalité, on est dans un moment d’extase assumé.

L’interlude Punk II confirme que nous sommes bien passés dans un autre monde. D’où l’importance d’écouter l’œuvre dans son ensemble. Quel intérêt en effet d’écouter cette interlude en dilettante dans le métro avec des écouteurs pourris ? Aucun. Il faut s’approprier l’univers.

Oxynus vient clore ce travail d’orfèvre de la meilleure des façons. Cette fois, on est arrivé dans ce monde parallèle auquel on prend goût et nous voilà au-dessus de tout en train de contempler le monde d’avant. C’est vraiment l’impression que donne cette chanson, certes plus simple par sa structure, mais pourtant finement travaillée. Le final suffocant en est la preuve.

Travail colossal

Il faut le dire, Bluish Skinny Boy est un ovni musical qui mérite des dizaines d’écoutes. Un album « je t’aime moi non plus », que l’on adore, délaisse, puis réécoute à l’envi. En toute honnêteté, j’ai rarement été aussi plongé dans un univers travaillé, musicalement aussi abouti, (surtout pour un premier coup d’essai) et aussi prenant. On passe par tous les états, de l’angoisse à l’extase, de la transe à la peur, et j’en passe. On sent un travail colossal tant dans l’écriture musicale, que celui des textes ou de la pochette où tout à été fait maison, y compris les illustrations qui relatent l’histoire dans un booklet fait maison. Même le clip a été fait à la maison, pixel par pixel. Il sortira en fin d’année comme épilogue de cette histoire. C’est dire le souci du détail de cette œuvre complète. On peut toutefois reprocher ce côté perfectionniste où tout est tellement travaillé de façon chirurgicale que l’album perd peut-être une once de spontanéité et d’âme que l’on pourrait attendre d’un premier opus. Ce n’est pourtant pas voulu, me confirme Hookspine.

Alors non Hookspine ne finira pas dans les tops de fin d’année. Non pas parce qu’il n’y a pas sa place, bien au contraire, mais parce que le diktat du marketing ira puiser chez les pointures hype dimensionnées pour la promo et la notoriété. Jusqu’au jour où les médias iront repêcher ce premier opus mémorable. On se réjouira alors de se dire qu’on a un temps d’avance en ayant déjà écouté cet album des dizaines de fois. Et toc !

L’album est disponible sur les principales plateformes de streaming et sur :
https://soundcloud.com/hookspine
https://www.facebook.com/hookspineband

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