Critiques Séries : The Strain. Saison 3. Episodes 5 et 6.

Publié le 04 octobre 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

The Strain // Saison 3. Episodes 5 et 6. Madness / The Battle of Central Park.


FX a récemment renouvelé The Strain pour une saison 4 qui sera aussi la dernière. La série aura bien vécue et il me semble que de toute façon il n’y a pas vraiment de matière pour aller au delà de 4 saisons étant donné qu’il n’y a que 3 livres et que la série en a déjà adapté une bonne partie de ce que j’ai pu lire à droite et à gauche. De toute façon, The Strain est loin d’être une brillante série tant elle a perdu de temps lors de sa seconde saison sur des trucs inintéressants. Si la série a su retrouver les joies de la réussite cette année avec notamment l’épisode 3.04, j’étais curieux de voir ce que ces deux épisodes avaient dans le ventre. La mythologie de la série a repris cette dernière en main et l’on n’est pas vraiment déçu du résultat. « Madness » permet de préparer le terrain à l’épisode « The Battle of Central Park » et petit à petit de nouveaux éléments se mettent en place. Les personnages doivent surmonter leurs propres démons afin d’aller de l’avant et surtout poursuivre vaincre le strigoi maintenant que le Master a été temporairement évincé du jeu. Le Master a disparu pour le moment, réduit à un vers rouge qui navigue dans les rues de Manhattan mais ce n’est que le calme avant la tempête et nos personnages ne savent. Il n’y a donc pas vraiment de temps perdu sur tout un tas de choses comme l’an dernier quand la série se posait énormément de questions.

C’est une très bonne chose car cela permet de s’engager directement dans les menaces à venir et pas à penser les plaies du passé. Cela ne sert strictement à rien de remuer le passé pour ne rien n’y trouver. Du coup, The Strain va de l’avant et c’est beaucoup mieux comme ça. Eph et Dutch forment un solide duo, ce qui permet à la série d’aller de l’avant intelligemment. Je pensais vraiment que la mort de Nora aurait volé à la série un personnage féminin important et donc une partie des interactions qu’il y avait avec Eph mais finalement ce n’est pas vraiment le cas. Je trouve que Dutch prend cette place de façon intelligente et permet à The Strain d’apporter un peu de fraîcheur dans un monde en putréfaction. Surtout que cela apporte forcément une toute nouvelle dynamique à Eph qui est la bienvenue. Dutch ne dit pas à Eph d’arrêter de boire par exemple, ce qui est l’un des signes permettant de voir que The Strain se dirige à la fois dans une direction plus fun mais aussi plus sombre. Depuis le début, The Strain est une grande fan du gore et une fois de plus elle sait très bien s’y prendre. Les séquences s’enchaînent et visuellement la série n’avait pas été aussi belle depuis la première saison.

On sent les efforts des producteurs afin de donner à The Strain une chance de renaître petit à petit. Strakian de son côté, le bon vieux chasseur de vampires, s’avère être lui aussi en alerte alors qu’il tente de cracker le code du Lumen avec Mr. Quinlan. Le flashback de Setrakian dans les années 70 est l’un des meilleurs moments de « Madness ». J’ai toujours aimé les flashbacks dans The Strain car cela permet bien souvent de donner un tout nouvel élan créatif à la série. Cela change de ce que l’on pouvait voir auparavant et la série grandie grâce à toutes les révélations qu’elle peut faire. Le passé vécu par le téléspectateur dans la série depuis le pilote n’est pas toujours ce que l’on a envie de voir mais le vrai passé permettant de comprendre la mythologie, comme celui de Setrakian, du Master, du stigoi, du Lumen, de Mr. Quinlan, etc. est l’une des choses les plus effectives qu’il soit. « The Battle of Central Park » délivre quant à lui l’action nécessaire pour nous permettre de voir que la série n’a pas perdu la main. C’est sûrement l’épisode le plus rythmé de la série depuis la saison 1. Ce combat entre monstres et humains à grande échelle permet de se rendre compte de l’ampleur de la chose.

L’un des meilleurs épisodes de la saison 2 était « The Battle for Red Hook ». C’était une séquence bourrée de moments efficaces, intelligents et gores. C’était un très bon épisode en somme. Celui-ci est certainement le meilleur de la saison 3 pour le moment dans l’attente de mieux par la suite. Il y a une vraie volonté de surprendre le téléspectateur et de le plonger dans la torpeur actuelle que vivent les personnages. C’est gore, c’est sombre et tout est calculé pour que l’on ait notre dose de surprises. Le combat des strigois contre nos humains préférés s’avère donc être l’une des choses les plus efficaces de The Strain cette année. Eph et Dutch sont forcément impliqués dans le chaos, ce qui permet de redorer là aussi le blason de ces deux personnages qui avaient énormément perdu de leur personnalité l’an dernier. Même Zach apparaît comme un personnage intéressant, comme quoi The Strain est capable de faire des tas de choses finalement. C’est bien là le truc avec The Strain que je ne comprends pas. L’an dernier la saison était longue et chiante, bourrée de clichés et de moments qui n’avaient pas de sens alors que cette année elle délivre des moments importants pour la mythologie et la compréhension du phénomène tout en nous assommant (en bien) de scènes d’actions passionnantes.

Note : 7/10 et 8.5/10. En bref, deux solides épisodes de The Strain.