Le groom, souvent discret et loin des projecteurs, est pourtant celui sur lequel les cavaliers professionnels s’appuient jours et nuits. Du pansage au transport, en passant par les soins, le groom équestre veille au bien être du cheval. Découverte de ce métier peu connu, au plus près de l’animal et dans l’ombre du cavalier.
De l’écurie…
Dans les allées d’une écurie de compétition, le groom s’assure de la bonne forme des chevaux. C’est lui qui s’occupe de l’entretien des boxes et de l’alimentation. La journée commence tôt pour le groom qui doit prendre soin de plusieurs chevaux de compétition au quotidien. Très attentif, il surveille l’état de santé de ses athlètes et dispense les soins nécessaires. C’est pourquoi, pansage, bandages, douche, rien ne doit être négligé. Le groom poursuit sa journée en travaillant les chevaux de son cavalier. Il les longe et les détend. Dans certaines écuries de compétition, le groom équestre monte également les chevaux à la demande du cavalier. En plus des montures de sport, il entretient le matériel : selles, filets, mors. Tout doit être parfait en prévision des concours.
…A la compétition
Le métier de groom équestre ne s’arrête pas à la vie dans l’écurie. En effet, lors des sorties en concours, le groom devient la pièce maîtresse de l’organisation. Tout commence par le voyage. Il prépare les chevaux au transport, les embarque et les débarque. Polyvalent, il conduit souvent le camion sur les routes de France et d’Europe. A l’arrivée, c’est encore lui qui paille les boxes
et installe les chevaux. La course contre la montre est lancée. Durant tout le week-end, le groom prépare les différents chevaux de son cavalier. Il les selle, les bichonne, les natte et les fait beaux pour qu’ils brillent sur la piste. Le trio groom, cheval et cavalier prend la direction du paddock de détente pour échauffer les athlètes.Et quand le cheval et son cavalier entrent en piste, le groom n’est jamais loin. Il suit d’un œil attentif le parcours de son protégé. A peine le passage terminé que déjà le groom reprend les rennes.
Après l’effort le réconfort, le cheval profite d’un pansage dans les règles et parfois même d’un massage. Mais le groom équestre n’a pas une minute à perdre car déjà son cavalier s’apprête à prendre le départ avec une autre monture. La nuit sera courte. A l’arrière du camion ou auprès des chevaux, le groom ne s’octroie que quelques heures de repos. Dès le lever du jour le marathon reprend avec les boxes, les repas et les soins du matin. Une nouvelle journée de compétition débute.
Groom : un métier passion
Le groom vit au rythme de l’écurie. En effet, loin d’être un métier classique, cette profession demande un investissement total. Habité par l’amour des chevaux, le groom ne les quitte pas du soir au matin, la semaine et le week-end. C’est une vie à 100 à l’heure. Ce métier est tout aussi prenant que passionnant. Au gré des concours, le groom équestre suit chaque étape de la carrière d’un cavalier et de sa monture. L’entente avec le cavalier professionnel doit être parfaite, puisqu’ils sont indissociables.
Devenir groom équestre ne s’improvise pas. Il existe depuis peu quelques formations spécialisées. Mais avant le diplôme, ce sont les compétences et l’expérience du candidat qui intéressent une écurie. En effet, un groom se doit de connaître sur le bout des doigts le milieu équin et les chevaux. Dans l’idéal il a lui même été cavalier. Le groom doit être capable de monter des chevaux de sport si le cavalier le lui demande. Le galop 5 est souvent exigé, le galop 7 très apprécié. Autre compétence indispensable, le permis poids lourd puisque qu’il faut être capable d’assurer le transport des chevaux.
Sur les routes, au box ou sur la piste, le groom accompagne les chevaux de compétition à chaque instant.
L.C