Jean-François Thomelin & Rafaelle Rinaudo

Publié le 03 octobre 2016 par Mainsdoeuvres

BIOGRAPHIE

• Depuis des années Jean-François Thomelin est ingénieur du son et créateur sonore pour le théatre contemporain. Il travaille la spatialisation, effectue des recherches autour de ce sujet, et rassemble du matériel de diffusion. Passionné par la recherche sonore Jean-François Thomelin a conçu plusieurs sytèmes de diffusion innovants pour investir l’espace public ou rechercher de nouvelles manières d’écouter le son. Son travail lui vaut aujourd’hui d’enseigner le son à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris.
Rafaelle Rinaudo est une musicienne et électroacousticienne prolifique, créative, enthousiaste, dégourdie. Passionnée par son instrument, la harpe, Rafaelle Rinaudo travaille depuis plusieurs années à l’intégration de son instrument dans les musiques nouvelles et à la création d’un répertoire musical innovant. Son travail commencé sous la direction d’Alexandros Markéas au CNSMDP a été récompensé par une bourse ADAMI CPMDT, et une bourse Culture France en 2013 et 2014.

PROJET DÉVELOPPÉ A MAINS D’ŒUVRES

La résidence à pour objectifs :

  • La structuration d’un collectif artistique, à partir de la rencontre entre Jean-François Thomelin & Rafaelle Rinaudo, et d’autres profils hybrides d’artistes et techniciens.
  • La mise en place d’une série d’ateliers (publics enfants et étudiants) visant à transmettre des bases en cultures numériques et création interactive
  • la recherche et l’expérimentation artistique : Jean-François Thomelin et Rafaelle Rinaudo travaillent sur une œuvre performative entre concert et installation sonore, un hyper instrument dans lequel l’ingénieur du son sera un acteur musical et la musicienne maîtrisera la technique associée à son instrument.

HYPER-INSTRUMENT

Véritable instrument à 4 mains « l’Hyper Harpe » sera une performance ou l’instrumentiste comme l’ingénieur du son agiront sur le son.

Elle a créé son solo, fabriqué des matières électroacoustiques, traité la harpe avec des effets analogiques, trouvé des techniques de harpe préparée.
À la manière d’un sculpteur, il travaille sur la matière sonore ; il construit l’espace, envisage les déplacements des sources sonores comme une échelle musicale supplémentaire.

Tous deux proposent des traitements numériques, une mise en espace sonore (spatialisation du son) et la possibilité d’agir en temps réel sur ces paramètres (capteurs) pour aboutir à la création d’un meta-instrument ou hyper-instrument.

L’électronique et la harpe déclencheront des phénomènes sonores éruptifs, précipités ou étirés, dans lesquels l’auditeur vit une expérience physique, transversale de la musique. La musique instrumentale parfois mélodique, pourra se déliter, ne restant que des débris, ruines éclatantes dans lesquelles l’auditeur-spectateur de cette installation sera au cœur du son.

Le tout sera mis en espace gràce à des techniques de diffusion peu utilisées jusqu’alors en spectacle vivant : la WFS (Wave Field Synthesis) et l’Ambisonique. Ces deux technologies promettent une expérience sonore très immersive.

Prévu pour une petite jauge de public, l’Hyper-instrument placera la spectateur au milieu d’un orchestre d’enceintes. Le système de diffusion WFS permettra à chacun des auditeurs d’être placé devant une scène sonore « en relief ». La diffusion en Ambisonique plongera le spectateur au cœur de la scène sonore. Cette disposition particulière servira une mise en espace des sons et des matières mais aussi une mobilité du spectateur. En effet la performance ne revêtira pas la forme d’un concert, mais plutôt celle d’une installation sonore dans laquelle les créateurs pourront intervenir, une performance donc.

Comme point de départ les deux artistes se fixent d’arranger pour « l’hyper-instrument » une partition de John Cage « Post-card from Heaven » écrite pour 1 à 25 harpes et qui se prête à une réinterprétation instrumentale et technique innovante.

« Hyper-instrument » résulte du croisement hybride entre deux courants majeurs des musiques d’aujourd’hui : les musiques improvisées et les musiques électroniques et performatives.
Nourrie de l’échange entre ces traditions – celle de la musique instrumentale écrite ou improvisée et celle de la performance live et de l’installation sonore – cette collaboration s’affranchit des genres pour un son hors limites !